3. Une concrétisation prochaine du projet

L'Union Européenne discute actuellement avec ses partenaires internationaux de la construction du projet ITER-FEAT, au Canada, en Europe (Espagne ou France) ou au Japon. Le Canada s'est porté candidat pour l'accueil de l'installation dès juin 2001. La candidature de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhônes, a été proposée par la France à la Commission européenne en octobre 2001, qui a officiellement transmis son dossier de candidature le 16 octobre 2002. Le gouvernement espagnol a également proposé le site de Vandellos et le Japon celui de Rokkasho.

Le projet ITER-FEAT, à la fois expérience de physique et réacteur expérimental, a pour but de démontrer la maîtrise scientifique de la fusion comme source d'énergie et de développer les technologies nécessaires à un futur réacteur. Son succès devrait être suivi par la réalisation d'un réacteur de démonstration, fournissant de l'électricité de manière fiable sinon commercialement compétitive, lui-même suivi éventuellement par un prototype de réacteur compétitif au cours de la deuxième moitié du siècle.

Ce n'est donc qu'à très long terme que la fusion thermonucléaire permettra de prendre la relève du parc actuel de centrales nucléaires.

Les négociations internationales entre la Commission européenne, le Japon, le Canada et la Fédération de Russie vont désormais entrer dans une phase portant sur le choix du site et les dispositions en matière de financement et de partage des coûts. Il est essentiel que des discussions soient menées en parallèle au sein de l'Union européenne. Les difficultés sont désormais d'ordre politique car il faut préparer la prise de décision concernant le choix du site et la réalisation du projet.

En effet, les retombées pour le pays et la région hôte seront considérables, notamment dans les domaines scientifiques, technologiques et industriels. Le pays hôte arrive largement en tête des contrats industriels, même lorsque l'installation est communautaire. A titre d'exemple, dans le cadre du JET, entreprise communautaire par excellence, près de 60 % des contrats industriels ont été confiés à l'industrie britannique entre 1978 et 1995, puis près de 80 % dans la phase suivante, dominée par l'exploitation, et mobilisant un personnel à 57 % britannique. De la même façon, plus des trois quarts des sommes nécessaires à la construction de Tore Supra ont bénéficié à des fournisseurs français.

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