4. Les diplômes professionnels européens

Le projet de professionnalisation durable s'inscrit dans la réflexion sur l'éducation et la formation tout au long de la vie, lancée par la Commission européenne.

Il s'agit d'élaborer, au niveau européen, des référentiels communs d'activités et de qualifications dans quelques branches professionnelles porteuses de progrès technologiques importants, comme l'automobile, ou des branches de services à fort potentiel d'emploi, comme celle de l'hôtellerie, secteurs dans lesquels la mobilité en Europe peut être la plus importante. L'objectif recherché est d'aboutir à la coproduction de diplômes professionnels européens, en allant au-delà des travaux actuels de transparence des qualifications et d'harmonisation des certifications. Ces diplômes européens devraient constituer une garantie à la fois en terme de contenu pour les employeurs et en terme de mobilité et de promotion pour les salariés.

Le projet de professionnalisation durable associe six Etats-membres (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Grèce, Italie et France) et deux pays candidats à l'adhésion (Hongrie et République tchèque). Au cours de l'année 2001 et début 2002, des groupes de travail ont regroupé pour chaque pays des entreprises des secteurs repérés, des organismes de recherche sur les qualifications (le CEREQ et le Centre d'études de l'emploi pour la France).

La méthode expérimentée, très proche de celle utilisée dans les commissions professionnelles consultatives du ministère de l'éducation nationale, se voulait pragmatique et progressive, privilégiant la recherche de contenus communs.

Deux projets de diplômes de type « bac + 2 » ont ainsi été élaborés. Le premier concerne la fonction hébergement au sein de l'industrie hôtelière, présenté à la 17e commission professionnelle consultative de l'hôtellerie et du tourisme en juillet 2002. Cette concertation élargie doit permettre de situer ce projet de diplôme européen par rapport au BTS hôtellerie restauration.

Le second projet est un diplôme de logistique à plusieurs dominantes (automobile, pharmacie agroalimentaire) et doit être soumis à la commission pédagogique nationale compétente pour la création éventuelle d'un diplôme d'enseignement supérieur.

La valeur de ces futurs nouveaux diplômes professionnels européens devrait reposer sur les réglementations en vigueur dans les pays volontaires pour l'expérimentation. Il avait été envisagé que les experts travaillent à la création d'un statut spécifique pour ces diplômes, mais cette expertise juridique reste à mener. La méthode expérimentée pourrait être transposée à d'autres secteurs d'activité économique et à d'autres pays européens.

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