5. Le rapport de l'inspection générale

Le rapport de l'IGEN, publié en janvier 2002 par les inspecteurs généraux Georges Koukidis et Michel Saint-Venant, prolonge les rapports Forestier et Decomps sur l'enseignement technologique et complète la réflexion engagée sur l'articulation entre les voies de formation technologique et professionnelle, exposée dans le rapport 2001 de l'inspection générale.

Le rapport fournit une base de réflexion aux lycées déjà labellisés et à ceux qui sont engagés dans le processus, pour proposer une large offre de formations (initiale, continue et par apprentissage) dans un même établissement, en permettant aux bacheliers professionnels des possibilités de poursuite d'étude. Ce rapprochement est plus aisé dans les filières de la production que dans celles des services et dans certaines cités scolaires où les voies professionnelles et technologiques sont en concurrence.

Il recense aussi les dispositifs de passerelles existants entre les différentes voies et diplômes et suggère de développer les BEP en un an (pour les élèves de seconde en difficulté) et les premières professionnelles d'orientation (préparant à l'entrée en BEP et en première technologique). En revanche, les classes passerelles vers un BTS destinées aux bacheliers professionnels seraient abandonnées au profit des premières années de BTS aménagées à l'intention de ces élèves. La mixité des publics risque cependant d'être difficile à mettre en oeuvre dans les formations, notamment entre adultes et élèves en formation initiale, en raison des modes de financement, mais les échanges en dehors des classes devraient être encouragés.

L'inspection générale suggère ensuite d'utiliser les lycées des métiers pour élaborer la carte académique des formations technologiques et professionnelles, en modifiant toutefois les critères d'ouverture des sections pour privilégier la constitution de pôles de compétences.

S'agissant enfin de la mise en oeuvre du concept de lycée des métiers, le rapport estime qu'il serait préjudiciable de laisser des lycées professionnels en dehors de ce processus : tous les établissements doivent acquérir une labellisation, ce qui implique de répartir les formations dans l'académie et de prévoir des aides financières pour les élèves conduits à étudier loin de leur domicile. Dans le domaine des services, les lycées des métiers devraient proposer les formations des séries générales, afin de renforcer l'acquisition des compétences transversales par les élèves.

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