Mongolie 2002 : 20 ans d'amitié, 10 ans de vérité

Patrice GÉLARD
Président du groupe interparlementaire France-Mongolie

Le document de travail du Sénat qui vient de paraître comble un vide dans la connaissance de la Mongolie, les données relatives à ce pays se distinguant par leur rareté. A cet égard, je tiens à remercier Monsieur l'Ambassadeur pour les informations qu'il a pu nous fournir.

Depuis la visite de notre ministre de l'Environnement en 1997, aucune personnalité de haut niveau ne s'est rendue en Mongolie. En revanche, nous avons accueilli presque chaque année en France des délégations mongoles, ce qui nous a permis de maintenir des liens permanents du côté français.

Nous avons comblé cette lacune par l'envoi d'une délégation composée de trois sénateurs, accompagnés de M. Michel Laflandre et de Mlle Emmanuelle Delmer qui représentait le Quai d'Orsay. Nous avons notamment été reçus par le président de la République, le Premier ministre, ainsi que par le président du Grand Khoural.

Nous avons pu constater le travail remarquable accompli par les quelques Français qui résident sur place. Je tiens ainsi à souligner le rôle joué par quatre religieux dans la création d'un hôpital qui rend des services considérables à une population qui ne bénéficie que d'une couverture sociale très partielle, ainsi que celui des associations humanitaires, comme la Banque alimentaire. Nous avons en outre pu rencontrer nos compatriotes scientifiques qui enseignent dans les universités. Malheureusement, nous déplorons qu'il n'y ait plus de restaurant français, alors que la cuisine étrangère est appréciée par les Mongols.

Le rapport retrace les liens entretenus depuis vingt ans entre le Sénat et la Mongolie. Du côté de l'Assemblée nationale, le groupe d'amitié France-Mongolie n'est pas complètement en place, notamment en raison des dernières échéances électorales, mais nous travaillerons avec lui à l'avenir.

Un certain nombre de problèmes doivent encore être résolus. Il en est ainsi de l'insécurité juridique. La nouvelle loi foncière, en interdisant notamment aux étrangers d'être propriétaires, constitue un obstacle. Un effort doit également être consenti pour améliorer les structures d'accueil des entreprises françaises, même si nos partenaires mongols font preuve d'une très bonne volonté et essayent de nous faciliter la tâche, comme cela a été constaté pour l'installation de l'ambassade permanente.

Le rapport n'a pas d'autre ambition que d'être une photographie de la situation que nous avons rencontrée lors de notre voyage, assortie de quelques explications pour mieux cerner la réalité actuelle. Ce document rendra service et constituera un bon moyen d'initiation. En effet, la Documentation française n'a rien produit sur la Mongolie ces dernières années, et le Courrier des pays de l'Est traite rarement de ce pays.

Notre voyage a contribué à débloquer la situation, ce qui laisse augurer d'heureuses perspectives. Le premier résultat en a été l'établissement permanent de notre ambassade, à la suite des courriers que nous avons adressés au président de la République et au Premier ministre. Le second résultat sera la visite prochaine de hauts responsables de l'État français - nous espérons la visite de M. Christian Poncelet, ainsi que du président de la République. Il serait d'ailleurs souhaitable qu'une délégation de chefs d'entreprise les accompagne.

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