CHAPITRE III

I. LES MÉDIAS DE SOURCE DU SENADO FEDERAL

Le but de ce chapitre, qui sera divisé en six parties, est de chercher à déterminer les pratiques, les valeurs et les répercussions de ces moyens de communication et de leurs professionnels sur la scène médiatique Brésilienne, à partir de l'analyse de la situation réelle d'un système spécifique de Média de source. Nous avons en l'occurrence choisi de définir comme objet d'étude le système de médias opérationnalisé par le Senado Federal du Brésil. Ce choix tient au niveau de structuration et au temps depuis lequel ce média de source est opérationnel. Les pages qui suivent contiendront ainsi une description de ce système, de sa structure interne, de ses outils et des professionnels du journalisme qui y travaillent.

A. PROCESSUS HISTORIQUE DE CRÉATION

Depuis 1960, date d'inauguration de Brasilia en tant que capitale de la République et du transfert du Congrès National de Rio de Janeiro vers la nouvelle capitale, le Parlement Brésilien dispose d'un service de divulgation et une section de radiodiffusion. La cible principale de ces structures était l'espace destiné au législatif dans le programme radiophonique A Voz do Brasil 953 ( * ) , ainsi que l'élaboration de communiqués de presse. À l'époque de la dictature militaire, où la presse était censurée, ce programme a été utilisé par les hommes politiques d'opposition pour dénoncer les abus des militaires, y compris les cas de tortures 954 ( * ) .

Le système actuel de Communication Sociale du Sénado Federal (SF) a commencé à être mis en place à la fin des années 1980 et au début des années 1990. En 1989, un concours national a été lancé afin de sélectionner des journalistes pour y travailler. C'était la première fois dans l'histoire du Parlement qu'un concours était réalisé pour recruter les journalistes qui seraient embauchés sur la base de leurs connaissances professionnelles, théoriques et pratiques. La mesure avait pour but de professionnaliser un secteur notoirement occupé par des professionnels bénéficiant d'appuis et de relations politiques, pistolões (pistonnés) dans le jargon populaire. Jusque-là, ces professionnels occupaient soit des positions de confiance, à caractère temporaire, et étaient choisis en fonction d'affinités personnelles et politiques, soit ils avaient été recrutés à travers des procédés moins transparents et moins démocratiques.

L'embauche de nouveaux professionnels a été condamnée par des secteurs de la presse traditionnelle. En particulier, deux journaux à la ligne éditoriale considérée comme conservatrice, O Estado de São Paulo et la Gazeta Mercantil, sont ouvertement entrés en campagne contre l'initiative du SF. Comme le Parlement avait recruté dans une période précédente, par indication politique, quelques milliers de travailleurs - dont des dizaines de professionnels de la presse - pour travailler au Centre Graphique du Senado Federal - Cegraf (lors d'un processus qui a populairement été surnommé Trem da Alegria, le Train de la Joie), la presse considérait que l'embauche de nouveaux professionnels n'était pas nécessaire. Ce fut une campagne agressive, qui a inclut le licenciement des journalistes des deux périodiques qui s'étaient inscrits au processus de sélection, et qui a culminé avec la publication, dans la rubrique de nécrologie de l'O Estado de São Paulo, des noms des 36 journalistes reçus après une série d'épreuves, auxquelles plus de deux mille professionnels se sont soumis. Le message subtil était que ces professionnels étaient morts pour la profession.

La pression de la presse a intimidé le SF qui, pendant deux ans, n'a embauché aucune des personnes sélectionnées au concours. Face à cela, et dans la crainte de voir la période de validité de la sélection périmée - selon les normes du concours, sa validité était de deux ans, prorogeables de deux ans supplémentaires -, les candidats reçus ont décidé d'élaborer un projet de communication sociale pour le Senado Federal, afin de sensibiliser le Bureau Directeur pour qu'il commence les embauches.

Le projet partait du principe que la couverture du Parlement par les journaux, les radios et les télévisions privées était déficiente, s'attachant principalement aux événements politiques et au vote de certains projets de loi. Une vaste gamme d'activités était ignorée, y compris le débat et le vote de thèmes qui représentaient des changements importants dans la vie des citoyens 955 ( * ) . Le volume d'information diffusé était aussi évalué comme petit, face à la quantité d'événements et de réalisations au SF. Les candidats reçus proposèrent une manière d'augmenter le volume et d'améliorer la qualité de l'information apportée à la société. Il est ici important de souligner l'origine de l'initiative, qui part du professionnel et non de l'institution.

La proposition originale était plus humble que la structure qui existe aujourd'hui. Elle consistait essentiellement à :

• améliorer la qualité de l'espace dédié au Senado Federal dans le programme radiophonique A Voz do Brasil,

• mettre en place un système de radio en circuit fermé, utilisant le système de haut-parleurs installés dans le Palais du Congrès National,

• créer une banque de dépêches radiophoniques d'accès gratuit, par téléphone, pour les stations de radio de tout le pays,

• créer une centrale de vidéo pour mettre à la disposition des chaînes de télévision des images et des reportages, et

• augmenter et perfectionner la production et la distribution de bulletins et de communiqués de presse pour la presse, en mettant en oeuvre un modèle rédactionnel moins laudatif et plus objectif.

Les sénateurs ont été impressionnés par ce projet et un premier groupe de dix professionnels a rapidement été recruté. Fin 1993, les 36 reçus faisaient déjà partie des équipes du SF. La Central de Vídeo do Senado Federal a commencé à fonctionner la même année. Elle produisait initialement un journal télévisé entièrement diffusé, en interne, sur le système Intranet, et en externe, par un ensemble de chaînes publiques. À la fin de la même année, avec le processus de révision de la Constitution Fédérale du Brésil par le Congrès National, elle a été chargée de produire un bulletin journalistique quotidien, d'une durée de cinq minutes, qui bénéficiait d'une diffusion obligatoire à la prime time - à l'horaire noble de grande audimat - sur les réseaux Brésiliens de télévision public et privé.

Cependant, le succès du projet dépendait toujours de la bonne volonté des médias traditionnels pour diffuser la production de la Communication Sociale du Sénat. À partir de 1995, le Senado Federal décide d'implanter ses propres médias, en cherchant à rompre avec la dépendance vis-à-vis du secteur traditionnel et à obtenir un canal direct avec les citoyens.

La nécessité s'est vérifiée de faire en sorte que les informations relatives au travail du Sénat parviennent directement à la population. De cette manière, les personnes auraient des éléments suffisants pour évaluer, par elles-mêmes, ce qui était fait dans la Maison. Il y avait l'intention de garantir la transparence de l'intervention du Sénat et de promouvoir la démocratisation de l'information 956 ( * ) .

Les débats et les votes en plénière, les réunions des commissions, tout devait parvenir au public sans intermédiaire et avec le minimum possible d'interférence ou de filtrage. La présence des 36 nouveaux journalistes a permis de diviser le groupe en champs professionnels, en prenant pour référentiel les moyens techniques utilisés par la presse traditionnelle. En d'autres termes, des groupes ont été créés pour développer des projets dans les champs de la radio, de la télévision et de la presse écrite.

Le premier support né de la proposition d'implanter un système de communication de masse géré par le Sénat lui-même a été l'Agência Senado de Notícias (ASN). Depuis 1995, elle est responsable de la production des informations liées aux travaux du pouvoir législatif. Sa conception vise à donner davantage de transparence à l'activité parlementaire et à offrir une plus grande interactivité avec la société 957 ( * ) . Elle met toute sa production de textes et de photographies à la disposition des autres agences de presse publiques et privées, des sites Internet, ainsi que des autres supports. Au début, le matériel était envoyé par fax aux rédactions de cent publications présélectionnées dans tout le pays, mais avec les avancées technologiques, il est aujourd'hui mis à disposition en temps réel sur Internet. Les correspondants parlementaires accrédités par les comités de presse du Sénat et de la Chambre des Députés - appelés, selon le jargon professionnel, les setoristas (secteuristes) -, reçoivent aussi des copies des textes. Ce matériel inclut les faits déjà survenus, ainsi que l'agenda des activités prévues au SF. Il n'y a aucun frais pour ses utilisateurs, du moment que la source est citée. Une condition qui n'est pas toujours respectée par la presse 958 ( * ) .

Les textes de l'Agence sont mis à disposition en temps réel et sont aussi utilisés par le Jornal do Senado. Le premier numéro du journal, daté du 04/05/1995, était un tabloïde en noir et blanc de quatre pages. Les débats et les votes des sénateurs sur des thèmes sociaux comme la nouvelle Loi des Lignes Directrices de Base, qui réglemente l'éducation au Brésil, et les nouvelles règles pour la politique nationale de planning familial et le fonctionnement des « banques d'yeux » - centre de réception de cornées pour les greffes - ont constitué quelques-uns des thèmes traités dans la première édition de ce nouveau quotidien.

Cette première édition a cherché à rendre évidente sa proposition éditoriale tournée vers les thèmes d'importance sociale, au détriment des personnages impliqués, en l'occurrence les parlementaires. Le public cible de cette nouvelle édition était très institutionnel. Les 18 mille exemplaires initiaux étaient distribués en priorité aux gouvernements des états et des municipalités, et aux autorités des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif de l'Union, des états et des municipalités. 959 ( * ) Un canal de communication plus populaire était nécessaire.

C'est dans cette stratégie que débute, en 1996, le projet d'installation d'une station radiophonique en Modulation de Fréquence. Le groupe composant cette radio est né de l'équipe qui produisait déjà A Voz do Brasil et qui approvisionnait, au moyen d'une banque de radioreportages, 400 stations dans tout le pays. Ces dernières avaient accès à ce matériel par ligne téléphonique. L'objectif prioritaire de la future radio était de transmettre intégralement et en direct l'audio des réunions des commissions et des sessions plénières du Senado Federal et du Congrès National. La nouvelle station, qui a commencé à transmettre le 29/01/1997, couvre par ses ondes un rayon de 150 km autour de Brasilia 960 ( * ) . Son projet éditorial comprend la divulgation de toutes les activités du Sénat, y compris les actions des sénateurs 961 ( * ) .

1. Les images du Sénat sur les ondes et sur le câble

LA TV Senado est née de la Central de Vídeo do Senado Federal. Le 6 janvier 1995, le Parlement Brésilien a acquis le droit d'exploiter des chaînes législatives de TV sur le Câble, grâce à l'entrée en vigueur de la Loi 8.977/95, qui réglemente la câblodiffusion au Brésil 962 ( * ) . En douze mois, la Centrale de Vidéo a été transformée en TV Senado. Un an exactement après l'approbation de la loi sur la câblodiffusion, le 5 février 1996, la chaîne a commencé à transmettre pour la première fois, avec une équipe de dix journalistes. Outre le District Fédéral, où se trouve le siège de la chaîne, 45 autres villes Brésiliennes, équipées d'un système de télévision par abonnement, ont reçu les premiers signaux de la chaîne. Trois semaines plus tard, elle a aussi commencé à être transmise par les systèmes de télévision satellitaires. Lors de son inauguration, le Brésil comptait 1,5 million de foyers disposant de services de télévision payante, distribués dans 65 villes, ce qui représentait un public potentiel de six millions de spectateurs.

L'entrée en fonctionnement de la TV Senado n'est pas passée inaperçue dans la presse nationale. Le journal Folha de São Paulo l'a baptisée Rede Sarney (Réseaux Sarney), par allusion au président du Sénat à l'époque, le sénateur José Sarney, qui a opérationnalisé l'implantation de la chaîne, bien que la décision politique de la créer ait été prise par son prédécesseur, Humberto Lucena. À travers la chronique du journaliste Nelson Sá, le quotidien a affirmé que l'intention de la chaîne était de se confronter à la couverture critique [de la presse] prédominante même à la télévision et que le peuple Brésilien, si c'était possible, déclinerait [ce service télévisuel] 963 ( * ) . La réponse du Parlement est venue par la voix de son président, pour lequel la TV Senado était nécessaire, car malheureusement, très souvent les choses sont déformées et parviennent à l'opinion publique d'une manière différente.

Nous n'inaugurons pas une télévision au Sénat pour gaspiller l'argent du contribuable, afin que les sénateurs aient la vanité de voir et d'entendre leurs discours proclamés. Je veux dire que ce service inauguré aujourd'hui est pour le peuple Brésilien. Nous n'inaugurons pas une télévision pour que le Sénat puisse satisfaire l'intérêt de promotion personnelle d'un quelconque sénateur, nous rendons un service à la démocratie - a déclaré José Sarney, pendant son discours déjà enregistré par les caméras de la nouvelle chaîne 964 ( * ) .

Outre la critique ouverte, les analyses des médias étaient partagées entre la vision technique et l'ironie.

• Les sessions sont de plus en plus courues. Même le lundi, les sénateurs se disputent pour faire leurs discours, provoquant un tumulte dans la tribune - a noté O Globo 965 ( * ) .

• Pour les hommes politiques, avoir leur propre télé était une revendication corporative. Ils voulaient se libérer de la tyrannie imposée par les chaînes commerciales et par leurs journalistes, qui privilégiaient certains acteurs et faisaient des autres de simples figurants (cela vaut aussi pour les journaux et les magazines). Pour les électeurs, l'avantage est de suivre les débats et les votes sans intermédiaires. Aussi objective que le journaliste tente d'être, il choisira toujours l'angle qui lui paraît le plus adéquat pour narrer les faits - analysait O Estado de São Paulo 966 ( * ) .

• Le président du Sénat José Sarney (PMDB - AP) est en train de monter une mégastructure de communication pour divulguer les activités du Sénat - critiquait la Folha de São Paulo 967 ( * ) .

Des utilisations indues des équipements de la chaîne ont également été dénoncées par la presse. Sept mois après son inauguration, le principal hebdomadaire Brésilien, la Revista Veja, a dénoncé le fait que des parlementaires utilisaient les studios, les équipements et les professionnels de la TV Senado pour enregistrer des campagnes électorales. En 1996, des élections municipales ont eu lieu (maires et conseillers municipaux). Le président du parti qui présidait à l'époque le pays, le Parti de la Sociale Démocratie Brésilienne - PSDB, le sénateur Teotônio Vilela, a été baptisé le roi de la vidéo par le magazine Veja. Monsieur Vilela, qui était vice-président du Sénat, a été pris sur le fait par le reportage du magazine alors qu'il enregistrait dans la TV Senado des messages d'appui aux candidats de son parti. Les enregistrements seraient utilisés pour la diffusion de la campagne électorale 968 ( * ) . Depuis lors, une norme interne interdit l'utilisation des équipements et même la réquisition de copies d'enregistrements anciens dans les six mois qui précèdent les processus électoraux.

Les deux principales entités représentatives du patronat de l'industrie journalistique et des communications, l'Association Brésilienne des Stations de Radio et Chaînes de Télévision - ABERT, et l'Association Nationale des Journaux - ANJ, ont fait l'éloge politique de l'initiative. Pour Joaquim Mendonça, alors président de l'ABERT, la TV Senado était une démonstration de démocratie [...] un respect envers le peuple qui va pouvoir analyser les discussions qui se déroulent au Sénat. Paulo Cabral, de l'ANJ, a considéré l'initiative comme louable. Plus le travail du Sénat, du Congrès National, sera divulgué, mieux le peuple comprendra comment fonctionne ce pouvoir. Le président de l'Association des Télévisions par Abonnement - ATA, Rogério Kerman, a pour sa part souligné que la création de la chaîne législative n'irait retirer un quelconque mérite à la presse, car elle constituait un travail complémentaire de celui fait par la presse 969 ( * ) .

Dans le milieu académique et syndical, la structure a été vue comme une mise en pratique du droit constitutionnel d'accès à l'information. C'est un résultat de démocratisation de l'information et la possibilité, dans la mesure du possible, pour le citoyen d'avoir accès aux divers sujets concernant principalement la société - ont affirmé les chercheurs TAVEIRA et LIMA 970 ( * ) . Pour FREITAS, l'entrée en fonctionnement des chaînes parlementaires, en particulier la TV Senado,

s'insère dans le contexte historique marqué par la discussion autour de la démocratisation des moyens de communication de masse. [...] Il a procuré au citoyen une nouvelle manière de suivre le travail parlementaire. La société s'est mise à avoir des informations sur les activités législatives, sans la coupe éditoriale des moyens de communication de masse 971 ( * ) .

Le président de l'époque de la Fenaj, Américo Antunes, a affirmé que la chaîne législative répondait à l'intérêt public, car elle favorisait la transparence des faits publics, dans la mesure où elle créait des fenêtres institutionnelles pour que les pouvoirs publics montrent ce qu'ils font pour la société brésilienne 972 ( * ) . Le vice-président de la Fenaj de l'époque, Carlos Alberto Almeida, dans un article publié dans l'Observatório da Imprensa, s'est aussi prononcé en faveur de l'initiative, en considérant que les chaînes législatives sont des TV qui se transforment en une école de démocratie en permettant la pluralité politique 973 ( * ) .

* 953 A Voz do Brasil est un programme radiophonique créé par le gouvernement brésilien en 1941. Intitulé à l'origine A Hora do Brasil, il adoptait le format de petits bulletins distribués dans la programmation des stations, mais il est ensuite passé à une édition quotidienne unique, d'une durée d'une heure, de 19 heures à 20 heures. Sa diffusion, du lundi au vendredi (sauf les jours fériés fédéraux) est obligatoire pour toutes les stations de radio du pays, indépendamment du type de fréquence et de la nature de la propriété, publique ou privée. 26 minutes sont dédiées au Pouvoir Législatif, dont dix minutes sous la responsabilité du SF . Pour plus de detail sur l'A Voz do Brasil, voir chapitre I - 1 - Les racines nationales : de la presse pro-gouvernementale à la presse clientéliste, item 1.8.1.1 - A Hora do Brasil, la première expérience de média des sources.

* 954 PARANAGUÁ, 2005, p. 15 .

* 955 AGÊNCIA SENADO et JORNAL DO SENADO, 2003, p. 7.

* 956 Idem.

* 957 Cf. http://pt.wikipedia.org/wiki/Ag %C3 %AAncia_Senado

* 958 AGÊNCIA SENADO et JORNAL DO SENADO, op. cit.

* 959 TAVEIRA, Eula et LIMA, Maria Érica de Oliveira, 1999, p. 3.

* 960 ALMEIDA, Valéria, 2004, p.10.

* 961 Cf. http://www.senado.gov.br/radio/historia.asp

* 962 Une autorisation identique a été donnée aux Assemblées Législatives des États de la Fédération qui devaient partager leurs canaux avec les conseils municipaux.

* 963 SÁ, Nelson de, 1996, p.1-10

* 964 Nós não estamos inaugurando uma tevê no Senado para gastar o dinheiro do contribuinte, afim de que os senadorestivessem a vaidadede ver e deouvir os seus discursos proclamados. Eu quero dizer que este serviço hoje inaugurado aqui é para o povo brasileiro. Nós não estamos inaugurando uma televisão para que o Senado possa cumprir o interesse de promoção pessoal de qualquer senador, estamos prestando um serviço à democracia. José Sarney, discours prononcé lors du passage de la période expérimentale de la TV Senado à une transmission de caractère définitif.

* 965 Cf. O GLOBO, édition du 18/02/1996, apud RENAULT, Letícia, 2004, p. 59.

* 966 AMARAL, Ricardo, 1997 .

* 967 BERABA, Marcelo, 1995 .

* 968 FILHO, Expedito. 1996, p.40.

* 969 Les déclarations des dirigeants sont présentes dans les enregistrements des transmissions de la TV Senado, relatives aux transmissions du 09/07/1996, disponibles dans les archives de la chaîne.

* 970 TAVEIRA, Eula, 1999.

* 971 FREITAS, Luiz Carlos S. 2004, p.31.

* 972 Apud, RENAULT, Letícia, 2004, p. 58.

* 973 Apud Jakobskind, Mario, 2004.

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