LA MONGOLIE : UN ÉTAT EN TRANSITION VERS LA DÉMOCRATIE ET L'ÉCONOMIE DE MARCHÉ

1. L'héritage d'un passé glorieux

La culture et l'Histoire mongoles restent marquées par un passé glorieux illustré notamment par l'épopée de Gengis Khan et par la

conquête d'un empire exceptionnel qui, à son apogée, n'a jamais connu d'équivalent dans l'Ancien Monde : de la Corée jusqu'à la Hongrie et l'Egypte, et de la Sibérie au sud de l'Iran.

La visite de la délégation sénatoriale coïncidait d'ailleurs avec la célébration du 790è anniversaire de la fondation du premier État mongol par Gengis Khan, en 1206.

Dès cette lointaine époque, l'Occident entretint quelques liens avec la Mongolie, visitée entre autres par Marco Polo.

La « Pax Mongolica » ainsi qu'un réseau remarquable de voies de communication favorisèrent les échanges avec 1'Europe, notamment le commerce transitant par la Route de la Soie.

Les premiers liens officiels entre la France et la Mongolie ont été établis en 1254, lorsqu'un émissaire de Saint-Louis fut reçu en Mongolie par le Grand Khan Möngke.

2. Soixante-quinze ans de communisme dans l'orbe de l'URSS

A l'époque moderne, les vicissitudes de l'Histoire ont plongé la Mongolie dans une situation de dépendance, voire de domination étrangère.

Devenue province de l'Empire chinois (dynastie mandchoue des Qing) jusqu'en 1911, la Mongolie, après une brève période d'indépendance marquée par la Révolution de Soukhebator, se transforme en 1924 en République populaire strictement alignée sur l'URSS. L'ancienne capitale, Ourga, est alors rebaptisée Oulan-Bator (le « Héros rouge »).

L'économie mongole sera progressivement collectivisée par Tchoibalsan sur le modèle soviétique, tandis que sont organisées durant la période stalinienne des purges politiques et une sévère répression antireligieuse où disparaissent près de 100 000 personnes (le septième de la population d'alors) et environ 700 monastères.

A la mort de Tchoibalsan en 1952, Yumjaagin Tsedenbal, Secrétaire général du Parti communiste mongol (le PPRM) prend la tête du pouvoir et accentue encore la collectivisation, y compris celle du cheptel, principal élément à la fois économique et identitaire mongol (Constitution de 1960).

En 1962, l'entrée de la Mongolie dans le COMECON et l'installation sur son territoire de 55 000 soldats soviétiques placent de fait ce pays en position de « glacis » entre l'URSS et la Chine.

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