2. Le Liban, plaque tournante régionale


• Au-delà de la réhabilitation du centre-ville de Beyrouth, des progrès ont été enregistrés dans de nombreux secteurs. C'est ainsi, par exemple, que la fourniture d'électricité a été rétablie 24 heures sur 24 sur l'essentiel du réseau, 1.300 écoles publiques ont été réhabilitées, le ramassage des ordures ménagères est désormais assuré dans la région du Grand Beyrouth et dans les zones urbaines du Chouf, et la voirie est en cours de remise en état dans les banlieues de Beyrouth.

Les infrastructures de production d'énergie et de télécommunications se développent. L'aéroport international de Beyrouth est en cours de modernisation et d'extension, le projet étant d'en faire une plate-forme aéroportuaire (« hub ») régionale.

En réalité, la politique engagée depuis la nomination de M. Rafic Hariri à la présidence du Conseil des ministres, en octobre 1992, vise à rétablir le Liban dans son rôle de prestataire de services et de plaque tournante économique et financière régionale.

Elle a donné jusqu'ici de bons résultats : la croissance a dans l'ensemble été soutenue. Sur les six dernières années, le PIB a quadruplé, passant à plus de 13 milliards de dollars ; il a ainsi dépassé celui de la Syrie quatre fois plus peuplée, alors qu'il lui était inférieur de moitié en 1990. Au plan monétaire, plusieurs succès ont été enregistrés : augmentation continue des réserves, baisse des taux d'intérêt, appréciation constante de la monnaie libanaise (3 à 4 % par an) et maîtrise de l'inflation autour de 9 %.

D'aucuns s'inquiètent cependant de la capacité du Liban à mener à bien ses projets très ambitieux. Surtout, il y a lieu de s'inquiéter des déséquilibres financiers et sociaux que connaît le pays.

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