Appartenance politique :
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 30 novembre 1926
Décédé le 30 juillet 1992
Profession :
Chargé de mission au Cabinet du Président du Sénat
Département :
Hérault
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BROUSSE (Pierre)

Né le 30 novembre 1926 à Limoges (Haute-Vienne)

Décédé le 30 juillet 1992 à Paris

Sénateur de l'Hérault de 1968 à 1976

Ministre du Commerce et de l'Artisanat du 27 août 1976 au 29 mars 1977

Pierre Brousse voit le jour à Limoges le 30 novembre 1926. Après des études au lycée de Tulle, il prépare à Paris une licence de lettres et le diplôme de l'Institut d'études politiques. Il n'a que vingt-deux ans lorsqu'il adhère au parti radical-socialiste en 1948. Il est aussitôt porté à la présidence de l'association des étudiants radicaux. Puis il préside les Jeunesses radicales-socialistes de 1955 à 1958. Ses responsabilités au sein du parti radical vont croissant : il en devient secrétaire général adjoint en 1958 puis secrétaire général en 1960, jusqu'en 1969. Dans le même temps, après avoir été rédacteur à la Société générale de presse de 1950 à 1954, il est chargé de mission au ministère de l'Industrie, de 1954 à 1958, puis au cabinet du président du Sénat Gaston Monnerville, de 1960 à 1968, où il acquiert une bonne connaissance de la Haute assemblée et du travail parlementaire.

Délégué général de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste de 1966 à 1968, il se présente, sous cette étiquette, aux élections législatives du 5 mars 1967, dans la quatrième circonscription de l'Hérault. Mais avec seulement 12 905 des 50 514 suffrages exprimés au premier tour, il n'est pas qualifié pour le second tour, remporté par le député communiste sortant Paul Balmigère. Toutefois, en septembre 1967, il obtient son premier mandat local : il est élu maire de Béziers lors du scrutin organisé à la suite de la disparition accidentelle d'Émile Claparède. Pierre Brousse préside ainsi aux destinées de la cité biterroise jusqu'en 1977. Il succède également à Émile Claparède dans le premier canton de Béziers en octobre 1967 et siège au Conseil général de l'Hérault jusqu'en mars 1982.

Il se présente ensuite, le 22 septembre 1968, à l'élection sénatoriale partielle organisée dans l'Hérault pour pourvoir le siège d'Émile Claparède laissé vacant après son décès. Il est très aisément élu sénateur dès le premier tour avec 912 des 1 053 suffrages exprimés. Il sollicite le renouvellement de son mandat sénatorial lors des élections du 26 septembre 1971. Candidat sur une liste d'Union des républicains présentée par le parti radical et le parti socialiste, il est reconduit dès le premier tour avec 734 voix sur 1 274 suffrages exprimés. Au Sénat, il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique dont il est nommé secrétaire en octobre 1971.

Parallèlement à sa carrière parlementaire, il demeure un membre très influent du parti radical. Après avoir fait partie du comité de soutien à la candidature d'Alain Poher à la présidence de la République en mai-juin 1969, il est élu vice-président du parti radical en octobre 1969 et prend la tête de la fédération régionale Languedoc-Roussillon en juin 1971. Puis, en octobre de cette même année, il assure la présidence par intérim du parti lors du conflit qui oppose Maurice Faure à Jean-Jacques Servan-Schreiber. En désaccord avec ce dernier, il quitte le parti radical en 1974 et rejoint, avec la majorité de la fédération de l'Hérault, le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), signataire du programme commun de la gauche. Il reste membre du MRG jusqu'en janvier 1976, date à laquelle il en démissionne. Il retrouve le parti radical en mai 1976 et entre à son bureau national.

Au Palais du Luxembourg, Pierre Brousse siège à la commission des affaires économiques de 1968 à 1972. Il rapporte un texte sur la pêche en 1970 et le budget du Commissariat général du Plan en 1971. Il devient ensuite membre de la commission des finances de 1972 à 1976, où il est nommé rapporteur spécial des budgets de l'équipement, du logement et du tourisme. Il est par ailleurs membre du groupe sénatorial d'amitié France-États-Unis. En séance publique, il prend souvent la parole à propos de sujets intéressant directement l'Hérault et Béziers, tels que les transports autoroutiers (1969) ou la liaison Rhin-Rhône (1970). Il se préoccupe aussi de l'indemnisation des Français rapatriés d'Afrique du Nord, nombreux à s'être installés dans la cité biterroise à partir de 1962.

Membre du comité national des vins à partir de 1970, il intervient souvent sur les questions viticoles : l'importation de vins algériens, le déclassement des vins d'appellation (1969), la politique de soutien des marchés (1970) ou les appellations d'origine en matière viticole (1973). Il fait fréquemment part de ses inquiétudes au sujet de la situation générale de la viticulture française. Enfin, Pierre Brousse prend régulièrement la parole au Sénat sur l'administration municipale et locale, qu'il s'agisse de la réforme municipale et cantonale, de la police urbaine (1969), du paiement de la TVA par les collectivités locales (1970), du personnel communal (1970), des fusions et regroupements de communes (1971) ou des finances locales (1975). Il vote contre la loi portant création et organisation des Régions (1972), mais se prononce pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité (1974), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974) et la loi portant réforme du divorce (1975).

Partisan d'une réunification des Radicaux, il se rallie à la majorité présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing. Après s'être abstenu en 1975, lors du vote au Sénat, sur le plan de relance de l'économie, contre lequel toute la gauche a pourtant voté, il reçoit l'investiture de la majorité aux élections cantonales de mars 1976. Il est ensuite nommé ministre du Commerce et de l'Artisanat dans le gouvernement de Raymond Barre le 27 août 1976. Il quitte alors le Sénat. Il abandonne également son mandat de conseiller régional du Languedoc-Roussillon, qu'il détenait depuis 1973.

Il ne reste toutefois pas longtemps au Gouvernement : battu à Béziers aux élections municipales du 20 mars 1977 par le communiste Paul Balmigère, il quitte son ministère le 29 mars 1977. Nommé conseiller d'État en service ordinaire en juillet 1977, il se représente sans succès aux élections sénatoriales dans l'Hérault le 28 septembre 1980 : après avoir recueilli 286 des 1 388 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient en effet que 234 des 1 351 suffrages exprimés au second tour.

Président d'honneur et toujours membre du comité exécutif du parti radical, il entre en 1987 au conseil d'administration de la Société générale de presse. Il prend en outre la présidence de la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux en 1989 et celle de l'association Espaces pour demain en 1990.

Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole et commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, il s'éteint le 30 juillet 1992, à Paris, dans sa soixante-sixième année.

Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 27 septembre 1976 (devenu membre du Gouvernement)

Ministre

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre BROUSSE

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr