Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 28 février 1914
Décédé le 29 juillet 2000
Profession :
Chirurgien-dentiste
Département :
Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BLANCHET (Jean-Pierre)

Né le 28 février 1914 à Bordeaux (Gironde)

Décédé le 29 juillet 2000 à Suresnes (Hauts-de-Seine)

Sénateur de la Loire de 1967 à 1974

Originaire de Bordeaux, Jean-Pierre Blanchet exerce la profession de chirurgien-dentiste. Décoré de la Croix de guerre à l'issue de la Seconde guerre mondiale, il est élu en mars 1953 conseiller municipal de Boën- sur-Lignon, chef-lieu de canton à vocation rurale autant qu'industrielle, au coeur même du département de la Loire. Il en devient maire aux élections municipales de 1959. Il s'investit parallèlement dans des organisations qui structurent sa branche professionnelle : président du syndicat des chirurgiens-dentistes de la Loire, il occupe les fonctions de secrétaire général puis de vice-président de la confédération nationale des syndicats dentaires. En 1969, il est élu membre du comité directeur du centre national des professions de santé par le conseil d'administration de cette confédération.

Aux élections du 26 septembre 1965, Jean-Pierre Blanchet est élu pour la deuxième fois suppléant du candidat indépendant, Louis Martin. Suite à la cessation des activités de Michel Durafour élu député, il est élu sénateur le 11 juin 1967 au deuxième tour, obtenant 507 voix contre 471 à son principal concurrent, Félicien Chabrol, suppléant du sénateur démissionnaire et maire de Sorbiers. Il rejoint la réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe sénatorial. Il intègre la commission des affaires sociales dont il devient vice-président en 1971. Secrétaire du Sénat de 1969 à 1971, il participe également au groupe d'études sénatorial sur l'aménagement rural.

Tout au long de son mandat, il présente de nombreux rapports au nom de la commission des affaires sociales. Spécialiste des questions de santé, il travaille plus spécifiquement sur les textes de lois relatifs à l'organisation du secteur hospitalier et des professions de santé. En octobre 1970, il est rapporteur pour avis du projet de loi portant réforme hospitalière, afin de créer un véritable service public hospitalier prévoyant notamment une sectorisation pour mieux répondre aux besoins de la population. La même année, il rédige un rapport sur le projet de loi relatif aux avantages sociaux des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés : il s'agit de fixer le régime social de ces praticiens. Il s'intéresse également à l'amélioration du statut des personnels de santé. En 1972, il participe aux débats sur les propositions de loi relatives aux conditions d'exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste et sage-femme, et à l'organisation des professions médicales. Évoquant notamment la nécessité de mieux encadrer les professions nouvelles liées aux avancées des techniques médicales, il dépose en 1972 un rapport sur un projet de loi relatif à la profession d'orthoptiste. En juin 1974, il est rapporteur pour avis du projet de loi relatif à la profession d'adaptateur de prothèse optique de contact.

Ses interventions ne se centrent toutefois par exclusivement sur le domaine médicale mais concernent également l'amélioration de la protection juridique et sociale des professions libérales et non salariées. En décembre 1968, il intervient ainsi en qualité de rapporteur pour avis sur le projet de loi relatif à la situation juridique des artistes du spectacle et des mannequins, afin de les faire bénéficier du statut de salarié. En juin 1972, il rédige un rapport sur le projet de loi portant réforme de l'assurance vieillesse des travailleurs non-salariés, des professions artisanales, industrielles et commerciales. Cette réforme vise à aligner les régimes non-salariés sur le régime général, tout en préservant leur autonomie. En 1973, il participe à une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi relatif au statut des associés d'exploitation et à la modification de l'assurance vieillesse des personnes non salariées agricoles. En 1974, il dépose un rapport sur la proposition de loi modifiant le code du travail afin de faire bénéficier les journalistes pigistes du statut des journalistes professionnels.

Jean-Pierre Blanchet s'intéresse également à l'organisation du système éducatif et à la formation professionnelle. Nommé membre du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en 1971, il intervient en tant que rapporteur pour avis dans les débats sur le projet de loi portant organisation de la formation professionnelle continue : il salue un projet de loi qui permet de mieux financer et de renforcer la formation professionnelle continue, tout en favorisant la promotion sociale et en adaptant l'offre du marché du travail à la demande. Dans le domaine du travail, il intervient, en 1968, en tant que rapporteur pour avis sur la modification de l'ordonnance portant création de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) : il propose de mieux réglementer la publication d'annonces d'offres ou de demandes d'emploi par voie de presse. En juin 1970, il participe à la discussion générale sur le projet de loi portant approbation d'un rapport sur les options qui commandent la préparation du VIe Plan : il insiste sur la nécessité de réduire le temps de travail hebdomadaire et d'améliorer la situation économique et sociale du pays.

Jean-Pierre Blanchet s'intéresse également au marché international du travail et aux problèmes sanitaires et sociaux rencontrés dans certains pays en voie de développement. En 1973, il rédige un rapport sur le projet de loi relatif à la répression des trafics de main-d'oeuvre. En 1974, il dépose un rapport d'information au nom de la commission des affaires sociales suite à une mission d'information effectuée en Inde, en Indonésie et en Iran.

Il vote la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967) et la loi portant création et organisation des régions (1972). Il approuve également la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973) et la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974). Aux élections sénatoriales de 1974, candidat isolé, il est battu au second tour. Jean-Pierre Blanchet met alors un terme à sa carrière politique nationale. Il demeure maire de Boën-sur-Lignon jusqu'en 1977, puis se retire de la vie publique.

Il meurt à l'âge de 86 ans.

Elu le 11 juin 1967
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (non réélu)

Secrétaire du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Pierre BLANCHET

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