Appartenance politique :
Groupe des Républicains Sociaux
État civil :
Né le 13 octobre 1907
Décédé le 14 novembre 1994
Profession :
Professeur de l'enseignement technique
Département :
Bas-Rhin
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 30 novembre 1958 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

RADIUS (René)

Né le 13 octobre 1907 à Strasbourg (Bas-Rhin)

Décédé le 14 novembre 1994 à Strasbourg (Bas-Rhin)

Sénateur du Bas-Rhin de 1948 à 1958

René Radius naît le 13 octobre 1907 à Strasbourg d'un père tailleur. Il fait ses études à l'école nationale d'industrie de Strasbourg où il obtient le diplôme d'ingénieur, section mécanique.

En 1936, il devient professeur de l'enseignement technique.

En 1939, René Radius, officier de réserve, est mobilisé au 12ème régiment d'artillerie divisionnaire. Il participe aux campagne de Belgique et de Dunkerque.

En juin 1940, lorsque la France signe l'armistice, René Radius n'accepte pas la défaite. Il refuse de reprendre ses fonctions d'enseignant sous le régime allemand et travaille en tant que chef du service d'entretien d'une entreprise, tout en participant à la Résistance à partir de 1941, dans le réseau du Dr Charles Bareiss. Arrêté par la Gestapo en janvier 1942, il est condamné en mars 1943 à trois ans de prison. Du camp de Schirmeck aux prisons de Wolfach, Kehl et Friebourg-en-Brisgau, il lui faut attendre avril 1945 pour être libéré par les troupes américaines, en pays de Bade.

A la Libération, René Radius est membre du comité départemental de Libération du Bas-Rhin. Il est décoré de la médaille de la Résistance et du déporté résistant et assume par la suite la présidence de la fédération nationale des déportés et internés de la Résistance.

Dans la suite de sa vie, il consacrera une partie de son énergie à défendre les Alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande. Au procès d'Ouradour-sur-Glane en février 1953, entendu comme témoin des souffrances endurées en captivité, il affirme que les incorporés de force sont les victimes de ceux « qui ont mis le sort du pays à un moment crucial, entre les mains d'un vieillard de 82 ans, qui, auparavant avait été un grand soldat ». Dans une « Lettre ouverte au Président de la République » parue dans Les dernières nouvelles d'Alsace du 14 février 1953, il implore Vincent Auriol de faire un geste d'apaisement en faveur des « incorporés de force d'Alsace ».

Dès la fin de la guerre, René Radius a adhéré au premier mouvement gaulliste du Bas-Rhin, l'Union alsacienne de rénovation (UNAR). Candidat aux premières élections municipales de Strasbourg sur la liste du Rassemblement du peuple français (RPF), il est élu conseiller municipal puis adjoint au maire. René Radius exerce d'importantes fonctions politiques au niveau local. Membre du conseil départemental et du conseil politique du groupement RPF du Bas-Rhin, il se présente en tête de la liste du RPF aux élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948. Il est élu sénateur du Bas-Rhin à quarante-et-un ans, et réélu le 18 mai 1952 sur la liste d'Union communale et sociale (RPF, Radicaux, Indépendants).

A son arrivée au Palais du Luxembourg, René Radius rejoint le groupe de l'Alliance démocratique et radicale puis celui des Républicains sociaux. Il est nommé membre de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, et de la commission des pensions (pensions civiles et militaires des victimes de la guerre et de l'oppression).

Il intervient surtout sur les questions relatives à la guerre et la Résistance. Il participe ainsi aux discussions sur le statut des combattants volontaires de la Résistance, les pensions des anciens combattants et victimes de la guerre, les dépenses de fonctionnement des services des anciens combattants et victimes de la guerre et le statut des personnes contraintes au travail en pays ennemi.

Le sénateur du Bas-Rhin participe également à des débats historiques, comme le débat sur le projet de loi instituant une communauté européenne du charbon et de l'acier en 1952, ou celui sur le projet de loi relatif aux accords de Paris en 1955.

En 1956, il fait une intervention remarquée sur l'indépendance du Maroc. Evoquant « la plus large indépendance » accordée à ce pays et la fragile position du sultan en place, le sénateur s'interroge sur la possibilité d'une guerre civile et la situation délicate de l'armée française sur le territoire.

René Radius présente en outre fréquemment des rapports pour le compte des commissions auxquelles il appartient : en 1951, il rapporte le projet de loi relatif à l'indemnisation des Alsaciens et Lorrains ayant contracté une invalidité dans le service allemand du travail et, en 1952, il présente un rapport d'information au nom de la délégation chargée de s'informer sur les problèmes posés par l'exhumation et le rapatriement des corps des victimes de guerre française.

Il n'hésite pas à réclamer des précisions aux ministres présents dans l'hémicycle lors des séances de questions. En 1956, par exemple, il interroge le ministre des Affaires étrangères sur les raisons qui ont poussé la France à remettre la flottille française du Rhin à la République fédérale d'Allemagne.

René Radius dépose aussi de nombreuses propositions de loi et propositions de résolution sur les sujets les plus divers. En 1953, par exemple, une proposition de résolution tend à inviter le gouvernement à négocier la remise à la France des archives de la déportation ; en 1956, il dépose une proposition de loi pour modifier la loi d'avril 1943 relative à la publicité par panneaux. Sa proposition de loi la plus remarquée invite, en 1957, à la création d'un Conseil supérieur du logement et de l'habitation, organisme autonome qui aurait pour but d'établir un vaste programme de reconstruction et dont le financement serait assuré par la grande masse des épargnants et un crédit foncier international.

En juin 1958, René Radius vote pour l'adoption du projet de loi de révision constitutionnelle et en faveur des pleins pouvoirs.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de René RADIUS

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