Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 15 mars 1880
Décédé le 4 novembre 1952
Profession :
médecin
Département :
Manche
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 19 novembre 1948
Fin de mandat le 4 novembre 1952 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LECACHEUX (Joseph)

Né le 15 mars 1880 à Montebourg (Manche)

Décédé le 4 novembre 1952 à Paris (15ème)

Député de la Manche de 1928 à 1942

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Manche)

Député de la Manche de 1946 à 1948 Sénateur de la Manche de 1948 à 1952

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2187)

En 1940, Joseph Lecacheux est l'un des quatre-vingts parlementaires qui refusent l'attribution des pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Il entre alors dans une résistance active à l'ennemi en prenant contact avec Londres et Alger. Arrêté deux fois, il est contraint d'entrer dans la clandestinité pour fournir à l'état-major américain des renseignements destinés au projet de débarquement à Saint-Lô. Il assiste à ce formidable effort de libération, jusque dans sa propre ville de Montebourg, détruite par le feu au terme de douze jours de combat. Il restera marqué par le spectacle de son pays dévasté et s'attachera dès lors à sa reconstruction.

Son action courageuse auprès des forces de libération du pays vaut à Joseph Lecacheux l'estime du général de Gaulle qui le nomme membre de l'Assemblée consultative provisoire en 1944.

Il siège aux deux Assemblées nationales constituantes puis est élu à l'Assemblée nationale nouvellement créée en 1946. Mais il renonce à son mandat de député lorsqu'il est élu le 7 novembre 1948 au Conseil de la République, sur une liste du RPF.

L'activité parlementaire de Joseph Lecacheux consiste en grande partie à défendre les intérêts des victimes de la guerre, et notamment de celles de sa région touchée au premier chef par le dénouement de la guerre. Ainsi, il intervient en faveur de la création d'un poste de haut-commissaire au ravitaillement et dépose une proposition de résolution en 1949 pour que le Gouvernement accorde à la ville de Cherbourg et aux communes voisines, toutes sinistrées, un secours d'urgence pour venir en aide aux victimes d'une inondation.

Une question en particulier retient l'attention de Joseph Lecacheux : celle de l'échelle mobile des salaires. Cette proposition de loi acceptée par l'Assemblée nationale lui semble un leurre. Aussi fait-il une longue allocution devant ses collègues en 1951 pour dénoncer l'illusion d'un projet qui vise à compenser le déséquilibre entre les salaires et la hausse des prix par l'augmentation des salaires en fonction des dépenses. Ceci apparaît aux yeux de Joseph Lecacheux comme une course sans autre fin que le naufrage de l'économie nationale. Il préconise au contraire, en prenant modèle sur la politique de Poincaré en 1926, de retrouver une monnaie forte qui entraînerait la stabilité des prix et des salaires.

Cette intervention fut la dernière de Joseph Lecacheux qui succombe à son domicile parisien, le 4 novembre 1952, à une longue maladie.

Le président du Conseil de la République, Gaston Monnerville, prononça un hommage funèbre en l'honneur de ce « patriote » hanté par la reconstruction de « sa province martyre », que l'on compta parmi ceux qui « ne désespérèrent ni de la France ni de son régime » en 1940, et qui fut « l'un des mainteneurs de la République et de l'idéal humain » de la France.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph LECACHEUX

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