État civil :
Né le 8 novembre 1867
Décédé le 12 juin 1927
Profession :
Avocat
Département :
Morbihan
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 12 juin 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LAMY (ERNEST, MARIE), né le 8 novembre 1867 à Lorient (Morbihan), mort le 12 juin 1927 à Paris.

Député du Morbihan de 1902 à 1924.

Sénateur du Morbihan de 1924 à 1927.

Issu d'une vieille famille lorientaise, il fit ses études secondaires classiques au collège de Vannes puis des études de droit à la Faculté de Rennes font de lui, en 1892, un docteur en droit. Inscrit l'année suivante au barreau de Lorient, c'est presque aussitôt la réussite, la bonne notoriété provinciale acquise, surtout, dans des causes civiles, des procès d'affaires, mais aussi quelques procès de presse. C'est que, dans le même temps que lui échoit l'honneur d'être secrétaire de l'Ordre des avocats, Lamy est devenu un très actif propagandiste de la politique libérale.

Dès 1896, à moins de 30 ans, il part à l'assaut de la mairie de Lorient, à la tête d'une liste qui finalement échoue, mais sans passer bien loin de la majorité. Dans les premières années du siècle il contribue à la fondation de la Cloche d'alarme du Morbihan, publication qui soutiendra le programme de l'action libérale, de l'union progressiste, de la patrie progressiste, à savoir : liberté d'association, liberté de l'enseignement, liberté du travail, réduction du service militaire. Aux élections législatives de 1902, Lamy se porte candidat contre le député sortant Jacob et le bat au premier tour par 7.066 voix contre 5.766.

Inscrit au groupe de l'action libérale - donc votant régulièrement avec l'opposition - le jeune député de Lorient n'est pas long à se distinguer. En vérité, son action, pendant les vingt-cinq ans que durera sa vie parlementaire, tant à la Chambre qu'au Sénat, peut se résumer en deux chapitres : d'une part la refonte de notre législation civile et criminelle, d'autre part l'étude de tous les problèmes de la mer, qu'il s'agisse de la marine de guerre, de la marine de commerce, de la pêche ou des industries maritimes. Ses propositions de loi sont innombrables; notons aussi qu'en 1904 il interpella le gouvernement à propos de la prohibition des instructions religieuses en langue bretonne car il fut toujours le bouillant défenseur de celle-ci.

Le 6 mai 1906, il retrouve son siège d'autant plus aisément qu'il n'a pas de concurrent. Il recueille 8.641 suffrages. Lamy, qui est maintenant l'un des membres les plus éminents de la commission de la marine, commence à occuper aussi une des premières places de la commission de la réforme judiciaire. En 1908, il prononce un discours très remarqué dans la discussion du projet de loi d'amnistie.

Aux élections du 24 avril 1910, Ernest Lamy a un adversaire, Esvetier, mais dès le premier tour il s'en débarrasse : 7.109 voix contre 6.442. Constamment réélu ensuite jusqu'en 1924, il poursuit son action en faveur des marins, mais il semble donner encore plus d'attention aux problèmes juridiques et d'organisation judiciaire. Ainsi, les propositions de loi qu'il dépose par dizaines chaque année touchent-elles des sujets tels que : les loyers, les fermages, le statut des commis-greffiers, les droits de mutation, la réforme du code d'instruction criminelle, les baux, la légitimation des enfants naturels et des enfants posthumes, l'impression des actes notariés, la réclamation en matière de contribution. Comme la plupart de ces propositions sont adoptées, on voit la part que Lamy a prise à la législation de ce premier quart de siècle.

En 1924, il décide de se présenter au Sénat, mais la lutte est chaude et ce n'est qu'au troisième tour qu'il passe, avec seulement 505 voix sur 1.019 votants.

Sénateur inscrit au groupe de l'union républicaine et membre éminent, bien sûr, de la commission de la marine, il poursuit au Luxembourg la tâche entreprise à la Chambre, avec toujours les mêmes centres d'intérêt : baux commerciaux, loyers, défense des marins.

Le 12 juin 1927, Ernest Lamy meurt à son domicile parisien. Il n'avait pas encore 60 ans. Il est l'auteur d'une remarquable étude de droit comparé sur le délai-congé.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest LAMY

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