État civil :
Né le 24 novembre 1843
Décédé le 23 novembre 1915
Profession :
Vétérinaire
Département :
Lot
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 juillet 1901
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 23 novembre 1915 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

COCULA (JEAN, ALFRED), né le 24 novembre 1843 à Saint-Germain-du-Bel-Air (Lot), mort le 24 novembre 1915, à Paris.

Sénateur du Lot de 1901 à 1915.

Après avoir fait ses études vétérinaires à l'Ecole de Toulouse, Jean Cocula commença par exercer sa profession dans son bourg natal. Il fut ensuite vétérinaire des haras de 1889 à 1893 et chargé de missions sanitaires dans les Alpes en 1894 et dans les Pyrénées en 1895. De 1895 à 1898, il devint entreposeur spécial des tabacs, puis il fut nommé receveur particulier des Finances et exerça cette fonction à Ussel jusqu'en 1901, date de son élection au Sénat.

Appartenant à une famille de tradition républicaine, Jean Cocula s'était lancé dans la politique dès la chute de l'Empire et il fut élu conseiller municipal et maire de Saint-Germain-du-Bel-Air, mais révoqué à deux reprises, le 24 mai 1873 et le 16 mai 1877. Après l'affermissement du régime républicain, il fut réélu maire en 1884 et devait le rester jusqu'à sa mort.

Il fut également élu en 1889 conseiller général du canton de Saint-Germain-du-Bel-Air et il fut de 1909 à son décès, président du Conseil général du Lot.

Il se présenta aux élections législatives du 20 août 1893 dans l'arrondissement de Gourdon, mais il n'arriva que troisième au premier tour de scrutin, ayant obtenu 5.488 voix contre 5.952 à Lachièze et 7.891 à Many, sur 19.520 votants, et il se retira. Aux élections des 8 et 22 mai 1898, il arriva en tête au premier tour, ayant obtenu 7.918 voix contre 5,728 à Magne et 5.653 à Lachièze, mais il fut battu au deuxième tour, n'ayant recueilli que 9.372 voix contre 10.070 au député sortant Lachièze, sur 19.567 votants.

Enfin, ayant posé sa candidature à une élection sénatoriale partielle provoquée par le décès de Charles de Verninac, il fut élu le 7 juillet 1901, sénateur du Lot, au premier tour de scrutin, avec 427 voix sur 632 votants. Il fut réélu au renouvellement du 7 janvier 1906, au deuxième tour, avec 322 voix sur 628 votants.

Au Luxembourg, il siégea à la gauche démocratique. Comme il s'était signalé dans son département par son farouche anticléricalisme et la passion avec laquelle il défendait la cause de la libre pensée, il servit à maintes reprises de cible aux journalistes et libellistes d'opposition. Très assidu et attentif aux travaux de commissions et de séances publiques, il n'intervint que rarement à la tribune.

Dans la discussion du budget de l'exercice 1902, il présenta des observations sur les contingents d'achats de chevaux de cavalerie légère (1902) et, dans la discussion du budget de l'exercice 1904, des observations sur le service des remontes (1903). Il participa à la discussion de la proposition de loi relative aux retraites ouvrières et paysannes (1910) ; il avait d'ailleurs lui-même déposé en 1905 et repris en 1910 une proposition de loi sur l'organisation d'une Caisse mutuelle nationale de retraites pour la vieillesse et les invalides du travail.

Il mourut en cours de mandat, à Paris, le 24 novembre 1915, à l'âge de 72' ans. A la séance du lendemain, le Président Antonin Dubost prononça son éloge funèbre : « Le régime républicain avait trouvé en lui un partisan de la première heure actif et passionné... Dans son pays, il était considéré et estimé comme un vétéran des anciennes luttes politiques. Au Sénat, il avait également l'estime générale. Ses idées très arrêtées sur les hommes et les choses politiques ne l'empêchaient pas de garder avec tous ses collègues les rapports les plus amicaux et les plus bienveillants. »

Jean Cocula a publié des Conseils pratiques sur la médecine vétérinaire (1888).

Il était officier d'Académie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean COCULA

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