État civil :
Né le 9 août 1878
Décédé le 16 juin 1944
Profession :
Enseignant
Département :
Jura
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 avril 1935
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BERTHOD (ADRIEN, MAXIME, Aimé), né Le 9 août 1878 à Champagnole (Jura). mort au Mans, le 16 juin 1944.

Député du Jura de 1911 à 1914 et de 1924 à 1935. Sénateur du Jura de 1935 à 1941. Sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil en 1925 et en 1930 Sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-arts de 1930 à 1931 Ministre des Pensions en 1932 Ministre de l'Education nationale en 1934.

Elève de l'Ecole normale supérieure, reçu premier à l'agrégation de philosophie, Aimé Berthod, militant radical socialiste, professa au lycée de Laon avant de devenir directeur du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères Stephen Pichon de 1'906 à 1911. Il écrivit pendant cette période : Primaire et secondaire, comment et pourquoi il faut unifier l'enseignement (1906) ; Proudhon et la propriété (1910) (thèse de doctorat en droit). Le 9 avril 1911 il se porta candidat au siège laissé vacant par la mort du député de Saint-Claude, Ernest Tarbouriech et fut élu au deuxième tour de scrutin, ayant obtenu 4.596 voix contre 4.296 au candidat conservateur Droz et 3.096 au socialiste Alexandre Varenne. Membre de la Commission du travail il rapporta divers projets importants notamment celui relatif aux associations ouvrières de production et sur le crédit au travail. Il intervint avec vigueur dans la discussion du projet de loi portant approbation de la convention territoriale du 4 novembre 1911 entre la France et l'Allemagne.

Aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, il ne réunit que 5.177 voix contre 6.202 à l'industriel Lissac, conseiller général du canton. Capitaine aviateur pendant la Grande Guerre il fut plusieurs fois cité, décoré de la Croix de guerre et fait Chevalier de la Légion d'honneur. Après la guerre il enseigna à Paris aux lycées St-Louis, Charlemagne et Louis-le-Grand.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, candidat de la liste d'Union républicaine présentée par l'ancien Ministre des Finances Ch. Dumont il n'obtint que 19.260 voix contre 25.000 en moyenne à la liste d'Union nationale. Le 11 mai 1924 il présenta, en en prenant la tête, une liste du cartel des gauches qui obtint 31.000 voix en moyenne, et deux élus contre 24.000 à la liste d'action républicaine qui n'eut qu'un élu. Membre de la Commission des Affaires étrangères, de celle du suffrage universel et de celle de l'enseignement il prit une part active dans la discussion de la loi tendant à éviter les expulsions des locataires (1925) et à celle des propositions de loi tendant à accorder aux femmes l'électorat et l'éligibilité, préconisant de ne les leur accorder qu'en matière d'élections municipales.

Le 29 octobre 1925 il fut nommé sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil dans le troisième Cabinet de Painlevé et, à ce titre, au cours de la discussion du budget de l'exercice 1926 intervint en faveur de la décentralisation de l'enseignement, Aux élections législatives des 22 et 29 avril 1928, sous le régime du scrutin d'arrondissement, il fut élu par la circonscription de Lons-le-Saunier au deuxième tour de scrutin. Il s'éleva avec force contre les propositions et projets de loi tendant à autoriser certaines congrégations (1928-1929). Sous-secrétaire d'Etat -à la Présidence du Conseil de l'éphémère Ministère Chautemps (21 février 1930) puis Secrétaire d'Etat aux Beaux-arts du Ministère Steeg (13 décembre 1930-27 janvier 1931) il n'eut pas le temps de donner sa mesure. Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 1er mai 1932, il devint aussitôt après Ministre des pensions dans le troisième Cabinet Herriot (3 juin -18 décembre 1932) puis Ministre de l'Education nationale du deuxième Cabinet Daladier (30 janvier-5 février 1935) et du deuxième Cabinet Doumergue (9 février - 8 novembre 1934). Il y défendit l'école laïque avec vigueur. D'autre part, à la suite d'une interpellation, il accepta de fixer au 1er juillet la date des vacances scolaires.

Candidat à l'élection sénatoriale partielle du 28 avril 1935 il fut élu au troisième tour de scrutin par 420 voix contre 405 à Edmond Grandmottet qui menait aux deux premiers tours, et entra à la Commission de l'enseignement. Il intervint dans la discussion d'un projet de loi relatif au Conseil national économique et à propos des crédits de l'éducation nationale dans les budgets de 1936 et 1938. Il fit également partie des Commissions des Affaires étrangères et des Colonies. Le 10 juillet 1940 il vota. le projet de loi constitutionnelle donnant tous pouvoirs au maréchal Pétain après avoir contribué à en modifier le texte avec ses collègues du groupe des sénateurs anciens combattants.

Il participa activement à la Résistance. Il se réfugia à Paris puis en Savoie pour échapper à la Gestapo, mais fut arrêté par celle-ci le 25 février 1944 et incarcéré à Lons-le-Saunier. Au cours de cet emprisonnement il contracta une maladie pulmonaire dont il devait mourir. Libéré à titre conditionnel par les Allemands il échappa à une tentative d'assassinat ourdie par la Milice. Il se cacha dans une clinique du Mans où il mourut le 16 juin 1944.

Aimé Berthod était vice-président de l'Entente interparlementaire des partis radicaux et démocratiques. Il avait publié après là guerre 1914-1918 : Trois années de tranches avec les territoriaux du Jura (1920), Proudhon et notre temps (en collaboration avec Guy-Grand (1920), La politique républicaine (en collaboration avec Augé-Laribe, Emile Borel, Daladier, Herriot, etc. (1924).

Il s'était marié en 1925 mais n'a pas laissé de postérité.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BERTHOD (Aimé)

Né le 9 août 1870 à Champagnole (Jura)

Décédé le 16 juin 1944 au Mans (Sarthe)

Sénateur du Jura de 1935 à 1941

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 579 et 580)

Aimé Berthod se prononce en faveur de la réforme constitutionnelle du 10 juillet 1940. Puis il s'engage activement dans la Résistance, à Paris. Poursuivi par la Gestapo, il se réfugie en Savoie, où il est arrêté le 25 février 1944. Interné à Lons-le-Saunier, il est libéré pour raisons de santé, et meurt dans une clinique du Mans le 16 juin 1944.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Aimé BERTHOD

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