État civil :
Né le 8 juin 1791
Décédé le 9 janvier 1857
Profession :
Adjudant-major
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 9 janvier 1857

Chambre des députés du 15 décembre 1838 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 8 juillet 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

MANUEL (JACQUES-ANDRÉ), député de 1838 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, sénateur du Second Empire, né à Nevers (Nièvre) le 8 juin 1791, mort à Nevers le 9 janvier 1857, appartenait à une famille de commerçants. Il fit ses études au collège de Nevers, puis il suivit la carrière militaire et entra à l'École de Saint-Cyr en 1809. Il en sortit en 1811, et fut incorporé au 105e régiment de ligne; l'année suivante, il se trouvait avec son bataillon à Thorn, sur la Vistule, au moment de la retraite de Russie. Il fit alors partie de la division du général Gérard. Envoyé à Wittemberg, il prit part, sous les ordres du général Lapoype, à la défense de cette place. Il passa ensuite à Hambourg, fut nommé adjudant-major, assista, le 12 septembre 1813 à un engagement près de Magdebourg. y fut grièvement blessé et resta sur le champ de bataille, prisonnier de guerre; il reçut la décoration de la Légion d'honneur. A Waterloo, il eut un cheval tué sous lui et ses habits traversés par deux balles. Démissionnaire en 1815, il s'occupa d'affaires sous la Restauration, et dirigea une maison de banque dans sa ville natale. En 1819, le gouvernement le nomma capitaine dans la légion du Pas-de-Calais. Mais, il refusa pour rester indépendant: il professait alors des opinions nettement libérales, et faisait une guerre assez vive au pouvoir des Bourbons. Après la révolution de juillet, il fut appelé à faire partie de la commission municipale qui administra la ville pendant quelque temps, puis fut nommé conseiller de préfecture de la Nièvre. Le 4 novembre 1837, il se présenta pour la première fois à la députation dans le 1er collège de la Nièvre (Nevers): il y obtint 186 voix contre 259 à l'élu, M. Boigues, député sortant. Mais il devint député de la même circonscription, à la mort de M. Boigues, le 15 décembre 1838, élu par 269 voix (432 votants), contre 155 à M. Mater. M. Manuel prit place au centre gauche et vota le plus souvent avec le tiers-parti. Il combattit le ministère Molé, fut réélu député, le 2 mars 1839, par 284 voix (489 votants), contre 205 à M. Deschamps, préfet de la Creuse, soutint la politique de Thiers, se prononça contre Guizot, et obtint encore sa réélection: le 9 juillet 1842, par 335 voix (407 votants, 568 inscrits), contre 46 à M. Boucaumont; et le 1er août 1846, par 348 voix (408 votants, 599 inscrits), contre 18 à M. Boucaumont. Il appuya parfois les motions de l'opposition dynastique, et vota, en 1845, contre l'indemnité Pritchard. Après la révolution de février 1848, M. Manuel fut élu (23 avril) représentant de la Nièvre à l'Assemblée constituante, le 2e sur 8, par 42,195 voix (75,213 votants, 88,295 inscrits). 11 siégea à droite, fit partie du comité de l'administration, et vota avec les conservateurs : pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition romaine, etc. Non réélu à la Législative, en mai 1849, il y entra deux mois plus tard, le 8 juillet à la faveur d'une élection partielle, motivée par l'option de Félix Pyat pour le Cher ; candidat des « anciens partis », il fut élu par 18,483 voix contre le colonel Mouton, démocrate-socialiste, candidat des républicains, qui n'en obtint que 16,264. Il appartint à la majorité, se prononça pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour les lois répressives et restrictives de la liberté, et, vers la fin de la législature, se rallia pleinement à la politique particulière du prince-président. Aussi fit-il partie, après le coup d'État du 2 décembre 1851, des premiers sénateurs nommés (26 janvier 1852). Il soutint de ses votes le gouvernement impérial jusqu'à sa mort. Officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques-André MANUEL

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