SEANCE DU 11 OCTOBRE 2000


M. le président. Par amendement n° 172, M. Marini, au nom de la commission des finances, propose d'insérer après l'article 6, un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Dans l'article 7 de la loi n° 96-597 du 2 juillet 1996 de modernisation des activités financières, les mots : "qui ont pour profession habituelle et principale de fournir des services d'investissement" sont remplacés par les mots : "qui fournissent des services d'investissement à titre de profession habituelle".
« II. - L'article 9 de la même loi est ainsi rédigé :
« Art. 9. - Le Comité de la réglementation bancaire et financière fixe les conditions dans lesquelles les entreprises d'investissement peuvent exercer, à titre professionnel, une activité autre que celles prévues à l'article 4. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Philippe Marini, rapporteur. Il s'agit d'un article additionnel qui vise à rapprocher la rédaction de la loi de modernisation des activités financières de juillet 1996 du texte de la directive européenne de 1993 sur les services d'investissement.
En effet, en l'état actuel de notre droit, une entreprise qui fournit des services connexes aux services d'investissement à titre principal ne peut pas avoir la qualité d'entreprise d'investissement et, donc, bénéficier du passeport européen.
La rédaction de la loi de modernisation des activités financières a pu, malgré tout le soin que nous lui avons apporté, présenter quelques incohérences ou insuffisances.
Cet article additionnel permettrait de régler les difficultés apparues, en soulignant d'ailleurs que des situations de ce type ont été examinées par le conseil des marchés financiers qui a considéré, me semble-t-il, qu'une telle précision était nécessaire.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat. A l'usage, il a pu effectivement apparaître que cette rédaction pourrait conduire à ne pas agréer une entreprise dont une part, majoritaire, des activités relèverait des services connexes et l'autre part, minoritaire, des services d'investissement.
La modification proposée, dans la mesure où elle est encadrée par la fixation par le CRBF des conditions dans lesquelles une entreprise pourrait fournir à titre professionnel une activité autre que des services d'investissement et bénéficier néanmoins d'un agrément, peut donc avoir sa justification.
Sur cette proposition, je m'en remets à la sagesse de l'assemblée.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 172, pour lequel le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 6.

Article additionnel avant l'article 7