SEANCE DU 5 OCTOBRE 2000


M. le président. L'Assemblée nationale a supprimé l'article 1er quater .
Mais, par amendement n° 5, M. Legendre, au nom de la commission, propose de le rétablir dans la rédaction suivante :
« Les services archéologiques des collectivités territoriales sont organisés et financés par celles-ci. Leur activité est soumise au contrôle technique de l'Etat dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat.
« Lorsqu'une collectivité territoriale dispose d'un service archéologique, ce service participe de plein droit, si elle en fait la demande, aux opérations archéologiques réalisées sur son territoire.
« Sont exonérés en tout ou partie du paiement de la redevance prévue à l'article 4 les travaux réalisés par la collectivité territoriale pour elle-même lorsque celle-ci dispose d'un service archéologique. L'exonération est fixée au prorata de la réalisation par la collectivité des opérations archéologiques prescrites en application de l'article 1er bis . »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Jacques Legendre, rapporteur. Cet amendement vise à rétablir le texte du Sénat, qui définissait les principes d'organisation et la compétence des services archéologiques des collectivités territoriales.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Michel Duffour, secrétaire d'Etat. Finalement, notre accord n'est pas devenu une coutume. En effet, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement, en termes de construction du projet de loi et sur le fond.
S'agissant de la construction du projet de loi, même si je suis très attaché au développement de la décentralisation, je ne peux admettre que l'on traite dans la loi des services archéologiques des collectivités territoriales, tels que nous en avons parlé tout à l'heure, avant même d'avoir créé l'établissement public national. En outre, le troisième alinéa, par-delà sa rédaction que je n'approuve pas, serait davantage à sa place dans le paragraphe II bis de l'article 4, qui traite des cas d'exonération de la redevance.
Sur le fond, je partage le souci du rapporteur d'accompagner, voire d'organiser, une montée en puissance des services d'archéologie des collectivités territoriales. Il faut rappeler leur situation actuelle, sur laquelle je ne reviens pas.
En revanche, je ne pense pas que l'on puisse admettre qu'elles aient non seulement la maîtrise des opérations de fouilles liées à leurs propres travaux, mais aussi de plein droit, comme le propose votre commission, la faculté de participer à toutes les fouilles réalisées sur leur territoire. Ce ne pourrait être qu'au détriment du service public national que nous créons et de l'équilibre financier de l'établissement public.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 5, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'article 1er quater est rétabli dans cette rédaction.

Article 2