Séance du 22 décembre 1998






ACCORDS D'ADHÉSION ET DE COOPÉRATION
RELATIFS À L'ACCORD DE SCHENGEN

Adoption de quatre projets de loi

M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion :
- du projet de loi (n° 571, 1997-1998) autorisant l'approbation de l'accord d'adhésion du Royaume de Suède à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes. [Rapport n° 104 (1998-1999).]
- du projet de loi (n° 570, 1997-1998) autorisant l'approbation de l'accord d'adhésion de la République de Finlande à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes. [Rapport n° 104 (1998-1999).]
- du projet de loi (n° 569, 1997-1998) autorisant l'approbation de l'accord d'adhésion du Royaume de Danemark à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes. [Rapport (n° 104, 1998-1999).]
- du projet de loi (n° 568, 1997-1998) autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le Royaume de Belgique, la République fédérale d'Allemagne, la République française, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République italienne, le Royaume d'Espagne, la République portugaise, la République hellénique, la République d'Autriche, le Royaume de Danemark, la République de Finlande, le Royaume de Suède, parties contractantes à l'accord et à la convention de Schengen, et la République d'Islande et le Royaume de Norvège, relatif à la suppression des contrôles de personnes aux frontières communes (ensemble une annexe). [Rapport n° 104 (1998-1999).]
La conférence des présidents a décidé que ces quatre projets de loi feraient l'objet d'une discussion générale commune.
Dans la discussion générale commune, la parole est à M. le secrétaire d'Etat.
M. Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au commerce extérieur. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, au nom du Gouvernement, j'ai l'honneur de soumettre aujourd'hui au vote de la Haute Assemblée quatre projets de loi.
Les trois premiers autorisent l'approbation des accords d'adhésion, signés à Luxembourg le 19 décembre 1996, du Royaume de Danemark, de la République de Finlande et du Royaume de Suède à la convention d'application de l'accord de Schengen.
Le quatrième autorise l'approbation de l'accord de coopération entre la République d'Islande et la Norvège, d'une part, et les parties contractantes à la convention d'application de l'accord de Schengen, d'autre part, signé également le 19 décembre 1996.
Les adhésions du Danemark, de la Finlande et de la Suède ainsi que l'association de l'Islande et de la Norvège à Schengen approfondissent le processus entamé il y a plus de dix ans pour créer un espace de libre circulation des personnes en Europe.
La convention d'application de l'accord de Schengen, signée le 19 juin 1990, définit les principales mesures permettant de mettre en oeuvre cette liberté. Sa principale disposition est la suppression des contrôles aux frontières intérieures des parties contractantes, contrôles qui sont reportés aux frontières extérieures de l'espace Schengen. Cela signifie que tout citoyen d'un Etat Schengen peut circuler librement dans les autres Etats parties à l'accord. De même, un ressortissant d'un Etat tiers hors Union européenne n'a plus qu'une seule démarche à accomplir auprès de l'Etat de destination principale pour se rendre dans le territoire Schengen et peut, grâce au visa uniforme, circuler librement d'un Etat à l'autre.
En contrepartie de cette plus grande liberté, la convention d'application prévoit le renforcement de la coopération policière et judiciaire entre les Etats, afin d'éviter que l'abolition des contrôles aux frontières intérieures ne se traduise par une recrudescence de l'insécurité.
La lutte contre le trafic de stupéfiants, le contrôle de l'immigration illégale et la surveillance des frontières extérieures font ainsi l'objet d'une concertation plus étroite depuis la mise en vigueur de ce texte, le 26 mars 1995, notamment grâce à la procédure de signalement du système d'information Schengen.
A l'heure actuelle, dix Etats mettent en oeuvre la convention de Schengen : la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Autriche et la Grèce.
Après leur entrée en vigueur, la mise en vigueur des quatre accords qui vous sont soumis aujourd'hui va nécessiter une décision du comité exécutif Schengen - ou du conseil en coopération renforcée Schengen si c'est après l'entrée en vigueur du traité d'Amsterdam - constatant que ces Etats remplissent toutes les conditions préalables, parmi lesquelles l'effectivité des contrôles aux frontières extérieures. Cela devrait se faire, au plus tard, au cours du second semestre de l'an 2000, date prévue de leur rattachement au système d'information Schengen.
Les trois premiers projets de loi comportent chacun un article unique, précisant que le Royaume de Danemark, la République de Finlande et le Royaume de Suède adhèrent sans restriction à la convention d'application, dont ils s'engagent à appliquer l'ensemble des dispositions.
Le texte même de chacun des trois accords d'adhésion précise quels sont les agents habilités à exercer le droit d'observation et de poursuite et quelle est l'autorité nationale compétente pour la transmission et la réception des demandes d'extradition. Un article prévoit, par ailleurs, que la coopération peut se poursuivre dans le cadre de l'Union nordique des passeports, dans la mesure où elle n'entrave pas le présent accord d'adhésion.
Dans l'accord d'adhésion du Danemark, un article précise que les dispositions de l'accord ne s'appliquent pas aux îles Féroé et au Groenland, mais que les personnes voyageant entre ces deux territoires, qui font déjà partie de l'espace nordique de libre circulation des personnes, et les Etats Schengen ne feront pas l'objet de contrôles aux frontières. Pour que cette disposition n'affaiblisse pas la sécurité de l'espace Schengen, une déclaration commune subordonne la mise en vigueur de l'accord à une décision du comité exécutif constatant l'effectivité des contrôles aux frontières extérieures des îles Féroé et du Groenland.
L'accord d'adhésion de la Finlande contient, pour sa part, une déclaration du gouvernement finlandais concernant les îles d'Aland. Il en résulte que, conformément aux dispositions relatives aux îles d'Aland dans le traité d'adhésion de la Finlande à l'Union européenne, les voyageurs venant du territoire de ces îles ou y entrant seront soumis au contrôle de leurs bagages.
L'accord de coopération avec la Norvège et l'Islande comporte également un article unique selon lequel la Norvège et l'Islande reprennent sans restrictions toutes les dispositions de la convention d'application de l'accord de Schengen relatives à la circulation des personnes préservant ainsi la liberté de circulation des personnes au sein de l'Union nordique des passeports.
La Norvège et l'Islande s'engagent à reprendre l'ensemble de l'acquis Schengen, à l'exception des dispositions de la convention relatives au transport et au contrôle des marchandises. Elles participent à toutes les instances Schengen, peuvent y exprimer leur opinion et présenter leurs propositions, mais ne disposent pas du droit de vote. Si une décision Schengen, prise après consultation de ces deux pays, n'est pas acceptée par l'un ou l'autre, cela vaut dénonciation de l'accord par cet Etat.
Un article précise que les dispositions de l'accord ne s'appliquent pas aux îles du Spitzberg.
L'accord de coopération contient, enfin, une déclaration de la Norvège et de l'Islande destinée à garantir que les conditions pratiquées par ces deux Etats en matière d'extradition ne seraient pas plus restrictives que celles qui existent entre Etats Schengen.
Il s'agit donc aujourd'hui de permettre l'élargissement de l'espace Schengen aux cinq pays nordiques sans pour autant préjuger de la date de suppression effective des contrôles aux frontières entre ces pays et les autres Etats parties à l'accord. Ces cinq Etats, qui sont observateurs au comité exécutif, ont déjà fourni des efforts importants pour s'adapter aux règles Schengen.
Telles sont, monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, les principales observations qu'appellent les accords d'adhésion du Royaume de Danemark, de la République de Finlande et du Royaume de Suède à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 entre les gouvernements des Etats de l'Union économique du Benelux, de la République fédérale d'Allemagne et de la République française relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes, signée à Schengen le 19 juin 1990, à laquelle ont depuis adhéré la République italienne, le Royaume d'Espagne, la République portugaise, la République hellénique, la République d'Autriche, par les accords signés respectivement le 27 novembre 1990, le 25 juin 1991, le 6 novembre 1992 et le 28 avril 1995, ainsi que l'accord de coopération entre les parties contractantes à l'accord de Schengen et la République d'Islande et le Royaume de Norvège, relatif à la suppression des contrôles de personnes aux frontières communes, qui font l'objet des quatre projets de loi aujourd'hui soumis à votre approbation.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Paul Masson, rapporteur de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, il me revient de présenter devant vous aujourd'hui quatre projets de loi qui ont trait au traité et à la convention de Schengen de 1985 et 1990.
Ce système, mis en place par un certain nombre d'Etats, se révèle être un succès, puisque aussi bien jusqu'à sa fin, jusqu'à son intégration dans le traité d'Amsterdam, il fait l'objet d'un certain nombre de candidatures visant à agrandir ce que l'on appelle l'espace Schengen.
Nous sommes donc saisis aujourd'hui de quatre projets de loi, trois qui concernent l'adhésion pure et simple du Danemark, de la Finlande et de la Suède au système Schengen, concernant la libre circulation des personnes aux frontières intérieures de l'espace, et le dernier, plus spécifique, original par rapport au système tel qu'on l'a connu jusqu'à présent, qui est un accord de coopération entre les Etats cosignataires de la convention de Schengen, d'une part, et l'Islande et la Norvège, d'autre part.
Pourquoi ce dispositif un peu particulier et, à l'évidence, juridiquement compliqué ? Parce que, sur les cinq Etats que sont le Danemark, la Finlande, la Suède, l'Islande et la Norvège, et qui ont conçu entre eux, depuis 1955, un espace de libre circulation des Etats du Nord, ceux qui adhèrent à l'Union européenne voulaient bien entrer dans l'espace Schengen mais en compagnie des deux pays, Islande et Norvège, qui, eux, ne font pas partie de l'Union européenne.
Comment faire entrer dans un système européen des Etats qui n'y sont pas partie et comment, par ailleurs, ne pas casser l'entité nordique en faisant adhérer les trois Etats européens et en laissant les deux autres de côté ? La diplomatie a résolu cette quadrature du cercle. D'où ces trois projets de loi et cet accord de coopération pour les deux Etats qui ne font pas partie de l'Union européenne.
A l'occasion de cette ratification, je souhaite, sans, bien sûr, remonter jusqu'aux origines, revenir rapidement sur le fonctionnement de Schengen, afin d'en dresser le bilan.
Constatons, en premier lieu, que les frontières extérieures communes, qui sont sous la responsabilité de l'Etat assumant le contrôle local immédiat, semblent mieux protégées. On peut, du moins, voir ce qui s'y passe. A cet égard, les nombreuses commissions de visites communes constituent un instrument de confiance réciproque mais aussi un élément essentiel de l'harmonisation des contrôles.
En deuxième lieu, des accords bilatéraux plus nombreux, complément obligé du système Schengen, sont signés entre les Etats membres de l'espace Schengen. Ils sont un moyen de renouveler le cadre de la coopération policière de chaque côté des frontières communes. Ont été signés ou sont en cours de signature des accords franco-allemands, franco-espagnols, franco-italiens, mais aussi des accords entre l'Autriche et la Bavière, ou encore entre l'Italie et l'Allemagne.
En troisième lieu, le système d'information Schengen fonctionne à peu près, de même que l'harmonisation de la politique des visas. Tout cela s'est rodé progressivement, et l'on constate que la liste grise des pays tiers auxquels s'appliquent des régimes de visas différents se limite désormais à trois pays seulement.
Cela étant, des difficultés subsistent, qu'il ne faut pas se dissimuler.
De ce point de vue, je relèverai l'insuffisance de la coopération policière frontalière.
La position particulière des Pays-Bas vis-à-vis de la production et de la consommation de stupéfiants est également une source importante de difficultés. Les Pays-Bas pratiquent en effet une politique assez spécifique par rapport aux autres Etats membres, la réglementation ne paraissant pas, à cet égard, tout à fait respectée.
Un autre problème qui reste à résoudre est celui de la vulnérabilité de certaines frontières extérieures ; je pense essentiellement aux difficultés propres à la Grèce et à l'Italie. Tout cela - on peut l'espérer ! - se résorbera avec le temps.
La quatrième incertitude, qui est beaucoup plus importante et qui tient à la négociation actuellement en cours - ce n'est pas aujourd'hui le sujet, mais il faut le savoir -, porte sur la dévolution de l'acquis Schengen.
L'acquis Schengen, c'est un peu le miel dont la Commission alimentera sa propre réflexion sur sa politique concernant la libre circulation des personnes et la lutte contre l'immigration clandestine, matières qui seront transférées par le traité d'Amsterdam à la Commission.
La Commission travaillera sur la base de la centaine d'articles qui ont été bâtis progressivement par les Etats.
Le problème, à l'heure actuelle, c'est de savoir ce que deviendra l'acquis Schengen. Quels seront les fondements juridiques retenus après négociation et par décision à l'unanimité des Etats membres de l'Union européenne ? Le cadre intergouvernemental sera-t-il maintenu pour des domaines aussi délicats que la clause de sauvegarde de l'article 2 et la responsabilité du fonctionnement du système d'information Schengen, le sis ? Ces questions se posent, mais je me borne à les évoquer aujourd'hui.
Pour ce qui est des accords proprement dits, il s'agit manifestement de concilier deux exigences contradictoires : d'une part, la volonté des pays nordiques de préserver la liberté de circulation au sein de l'Union nordique des passeports, d'autre part, le principe selon lequel seuls les Etats membres de l'Union européenne peuvent adhérer aux accords de Schengen.
La solution adoptée nous permet aujourd'hui de ratifier cet accord de coopération. Nous observons cependant que ce texte a été négocié et signé avant la signature du traité d'Amsterdam et qu'il n'a donc pas pu tenir compte de l'intégration de l'acquis de Schengen dans le cadre de l'Union européenne.
Or, si la participation active de l'Islande et de la Norvège peut se concevoir dans le cadre d'institutions spécialisées comme celles qui sont liées aux accords de Schengen, elle n'apparaît, en revanche, pas compatible avec le fonctionnement de l'Union européenne : des Etats extérieurs à l'Union ne sauraient en effet interférer dans le processus décisionnel européen.
En conséquence, il faudra modifier à nouveau les modalités d'association des deux Etats nordiques par un nouvel accord, dont l'entrée en vigueur devra correspondre à celle du traité d'Amsterdam.
Le projet de loi concernant la Norvège et l'Islande n'est donc pas parfait aujourd'hui et il devra être repris. Toutefois, il était préférable de le présenter d'ores et déjà à la sanction du Parlement. Sinon, cela aurait entraîné des difficultés diplomatiques vis-à-vis de deux pays amis qui n'auraient pas compris pourquoi ils auraient été laissés de côté après la ratification de l'adhésion des trois autres pays nordiques à la convention d'application de l'accord de Schengen.
Sous réserve de ces observations, qui sont non pas des critiques mais un constat, je propose à la Haute Assemblée d'approuver les quatre projets de loi qui sont soumis à son appréciation.
M. le président. La parole est à Mme Bidard-Reydet.
Mme Danielle Bidard-Reydet. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, notre groupe a eu par le passé plusieurs occasions de faire part de son désaccord de principe sur le dispositif mis en place par la convention de Schengen.
Sont soumis aujourd'hui à notre vote des projets de loi sur des accords de coopération avec l'Islande et la Norvège et d'adhésion pour le Danemark, la Finlande et la Suède en vue de l'élargissement de l'espace Schengen et de l'intégration des acquis Schengen dans le cadre de l'Union européenne.
Pour expliquer l'abstention de notre groupe, je me bornerai à présenter trois remarques.
En premier lieu, ces projets de loi portant sur l'élargissement de l'espace Schengen n'ont pas pour objet de traiter globalement des problèmes de fond que posent la libre circulation des personnes dans l'espace communautaire et les politiques communes de sécurité.
Considérant toutefois qu'il n'est pas opportun de s'opposer aux coopérations et aux adhésions entreprises avec les pays concernés par les présents projets de loi et qu'un refus en la matière pourrait être interprété comme un signe négatif par ces pays, nous ne voterons pas contre ces accords.
Nous ne sommes d'ailleurs pas opposés, loin de là, au principe d'une coopération policière entre nos pays.
Ce que nous critiquons dans le dispositif Schengen, et c'est l'objet de ma seconde remarque, c'est une coopération policière sur laquelle nous avons au fond peu d'informations quant aux modalités de sa mise en application, à son efficacité et à son coût réel.
Ce que nous critiquons aussi et surtout c'est une coopération policière qui crée un « continuum » sécuritaire amalgamant dans un même réseau sémantique et pratique le terrorisme, la drogue, le crime organisé et l'immigration clandestine.
Certes, les accords de Schengen érigent en principe la « libre circulation des personnes » en supprimant graduellement les frontières communes aux Etats membres. C'est en réalité pour mieux épuiser ce principe par des exceptions.
J'en veux pour preuve la mise en place de mesures dites compensatoires comme par exemple le système d'information Schengen, le SIS, et les menaces qu'il fait peser sur les libertés individuelles par ses fichages systématiques de ressortissants de pays tiers, dont le séjour a été refusé dans un seul pays.
On renforce parallèlement des contrôles fondés sur des critères mal définis qui aboutissent, de fait, à une « ethnicisation » des mesures de police opérant des discriminations entre les « bons étrangers communautaires » et les « dangereux ressortissants d'Etats tiers ».
Nous voulons lutter avec succès contre le crime, la drogue ou le terrorisme, mais gardons-nous de désigner des groupes minoritaires comme dérivatifs à ces objectifs. Ne risquons-nous pas de nous orienter vers une construction européenne sécuritaire et repliée sur elle-même ?
Pour ces raisons, notre groupe ne peut ni voter pour les projets de loi proposés ni encore moins ne pas intervenir dans ce débat.
Nous souhaitons au contraire, et ce sera ma dernière remarque, que soit opposée au dispositif Schengen, actuellement technocratique et sans contre-pouvoirs réels, une dynamique interparlementaire.
Dans un cadre qui n'entraînerait pas un abandon des souverainetés nationales en matière de sécurité, elle pourrait exercer un contrôle démocratique et donner plus d'efficacité à une coopération policière dans la lutte contre le crime, tout en étant déchargée de la question de l'immigration, qui relève plutôt d'une logique de développement et de citoyenneté.
Pour tous ces motifs, le groupe communiste républicain et citoyen s'abstiendra sur l'ensemble de ces projets de loi.
M. le président. Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale commune ? ...
La discussion générale commune est close.

ACCORD D'ADHÉSION AVEC LA SUÈDE

M. le président. Nous passons à la discussion de l'article unique du projet de loi n° 571.
« Article unique. - Est autorisée l'approbation de l'accord d'adhésion du Royaume de Suède à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes signée à Schengen le 19 juin 1990, fait à Luxembourg le 19 décembre 1996 et dont le texte est annexé à la présente loi. »
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.

(Le projet de loi est adopté.)

ACCORD D'ADHÉSION AVEC LA FINLANDE

M. le président. Nous passons à la discussion de l'article unique du projet de loi n° 570.
« Article unique . - Est autorisée l'approbation de l'accord d'adhésion de la République de Finlande à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes signée à Schengen le 19 juin 1990, fait à Luxembourg le 19 décembre 1996 et dont le texte est annexé à la présente loi. »
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.

(Le projet de loi est adopté.)

ACCORD D'ADHÉSION AVEC LE DANEMARK

M. le président. Nous passons à la discussion de l'article unique du projet de loi n° 569.
« Article unique . - Est autorisée l'approbation de l'accord d'adhésion du Royaume de Danemark à la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes signée à Schengen le 19 juin 1990, fait à Luxembourg le 19 décembre 1996 et dont le texte est annexé à la présente loi. »
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.

(Le projet de loi est adopté.)

ACCORD DE COOPÉRATION
AVEC L'ISLANDE ET LA NORVÈGE

M. le président. Nous passons à la discussion de l'article unique du projet de loi n° 568.
« Article unique. - Est autorisée l'approbation de l'Accord de coopération entre le Royaume de Belgique, la République fédérale d'Allemagne, la République française, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République italienne, le Royaume d'Espagne, la République portugaise, la République hellénique, la République d'Autriche, le Royaume de Danemark, la République de Finlande, le Royaume de Suède, Parties contractantes à l'Accord et à la Convention de Schengen, et la République d'Islande et le Royaume de Norvège, relatif à la suppression des contrôles de personnes aux frontières communes (ensemble une annexe), fait à Luxembourg le 19 décembre 1996, et dont le texte est annexé à la présente loi. »
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.

(Le projet de loi est adopté.)

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