Séance du 13 mai 1998






QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Calcul de la taxe locale d'équipement

277. - 13 mai 1998. - M. Dominique Leclerc appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la nouvelle interprétation, faite par la circulaire n° 96-39 du 19 juin 1996 issue de son ministère, de certains textes de loi du code de l'urbanisme. Celle-ci amène les directions départementales de l'équipement à considérer les nouvelles surfaces de serres de production comme constitutives de surfaces hors oeuvre nette et donc redevables de la taxe locale d'équipement. Les conséquences de cette circulaire sont particulièrement graves. En effet, la taxe locale d'équipement appelée, au titre de la construction des serres de production considérées comme des constructions créatrices de surfaces hors oeuvre nette, dans les communes qui n'ont pas voté leur exonération, constitue une charge financière extrêmement lourde d'un montant exorbitant au regard du coût d'achat d'un mètre carré de serre. Or le contenu de cette circulaire s'explique d'autant plus mal que de nombreux éléments démontrent que la volonté initiale du législateur était d'exonérer toutes les surfaces de serres de cette taxe. C'est pourquoi, de nombreuses constructions de serres étant suspendues au règlement de ce dossier, il lui demande s'il envisage de prendre une nouvelle circulaire d'interprétation ou bien de modifier légèrement le texte de la loi en supprimant à l'article L. 112-7 du code de l'urbanisme le mot « annexe » : « ... des décrets définissent notamment la surface de plancher développé hors oeuvre d'une construction et les conditions dans lesquelles sont exclues de cette surface... les surfaces annexes aux bâtiments d'exploitation agricole ». L'une ou l'autre de ces mesures permettrait ainsi de lever toute ambiguïté et les surfaces de serres de production déduites de la surface hors oeuvre nette seraient exonérées de la taxe locale d'équipement.

Politique d'aménagement culturel

278. - 13 mai 1998. - M. André Egu attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la politique d'aménagement culturel du territoire et sur son financement. Il lui rappelle qu'en arrivant rue de Valois elle a défini trois priorités : protéger, créer et diffuser. Elle a également fixé comme objectif principal l'affectation des deux tiers des crédits du ministère à la province. Or il constate amèrement que de nombreux projets semblent oubliés par ces promesses. Le Cathédraloscope de Dol-de-Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine, est un exemple flagrant. Ce projet d'une envergure exceptionnelle, participant au rééquilibrage culturel de la région Bretagne, risque de ne pas voir le jour faute de crédits suffisants. Pourtant, il a reçu, par les chambres de commerce de la région, un premier prix pour son caractère innovant. Celles-ci ont également indiqué que le Cathédraloscope était source de développement pour l'ensemble de la région. Son prédécesseur s'était engagé à apporter une aide de 10 % du coût total du projet en 1998 alors que les élus espéraient 20 %. En effet, certains projets de même importance et d'attraits semblables ont obtenu une telle participation du ministère. Certaines rumeurs font état d'une aide ramenée à 2 %. Les acteurs du monde rural sont indignés par cette situation. Ils ne croient plus à un aménagement culturel du territoire qui, s'il existe encore, ne profite qu'aux grandes métropoles régionales. En conséquence, il lui demande de tenir ses engagements en faveur d'une politique équilibrée d'aménagement culturel du territoire et de soutenir les projets culturels vecteurs de développement économique et touristique.

Entretien des rivières

279. - 13 mai 1998. - M. Jean-Jacques Hyest attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les difficultés rencontrées par les syndicats internationaux de rivière, pour l'application de la loi sur l'eau n° 92-3 du 3 janvier 1992. En effet, l'article 31 de cette loi associe les termes « entretien » et « aménagement » des cours d'eau non domaniaux. De ce fait, certains services chargés de la police des eaux demandent que les travaux d'entretien soient soumis à enquête publique, ce qui a de graves inconvénients, puisqu'en dehors des dépenses supplémentaires nécessaires (de 30 à 50 000 francs en moyenne tous les cinq ans), cela risque d'entraîner une remise en cause des travaux d'entretien, alors même que c'est en raison de la carence des riverains, légalement soumis à l'entretien des cours d'eaux non domaniaux, que les syndicats des rivières se sont constitués. L'application de la réglementation en ces termes aboutit à un non-sens lorsqu'il faut préciser dans le dossier soumis à enquête publique les modalités d'entretien des travaux... d'entretien. Et, s'il s'agit de justifier l'emploi de fonds publics sur des terrains privés, cette position des services de l'Etat apparaît d'autant plus excessive qu'aussi bien lors de la constitution de ces syndicats, que lors de l'engagement des travaux d'aménagement initiaux, les collectivités se sont engagées à pérenniser ces premiers investissements par une garantie d'entretien ultérieur, et que, par ailleurs, les dépenses d'entretien présentent un caractère obligatoire (art. L. 151-40 du code rural). C'est pourquoi, il lui demande de donner les instructions nécessaires pour la suspension des mesures administratives actuellement préconisées dans certains départements, dont la Seine-et-Marne, et de lui faire connaître quelles mesures elle compte prendre pour mettre fin à cette anomalie juridique, qui ne peut que compromettre les efforts très importants réalisés par les collectivités locales pour l'entretien des rivières.

Situation financière de la SNCF

280. - 13 mai 1998. - M. Jean Bernard attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la situation financière de la SNCF.

Assujettissement des serres de production
à la taxe locale d'équipement

281. - 13 mai 1998. - M. Jean Bernard attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les conséquences de l'interprétation faite par la circulaire n° 96-39 du 19 juin 1996 de l'article R. 112-2 du code de l'urbanisme qui entraîne l'assujettissement des serres de production à la taxe locale d'équipement.