L’actuelle vice-présidente de la Ciivise, la docteure Caroline Rey-Salmon, est accusée par une victime d’inceste de violences gynécologiques et agressions sexuelles à l’occasion d’un examen prodigué dans le cadre d’une expertise judiciaire. Elle fait aujourd’hui l’objet d’une plainte déposée par la victime.

Dans ce contexte, la délégation aux droits des femmes du Sénat approuve l’annonce par Mme Rey‑Salmon de sa mise en retrait, le temps que la justice agisse. Elle estime que la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) ne peut sereinement continuer sa mission d’écoute et de recueil de la parole de victimes d’inceste et de violences sexuelles sur enfants, alors même que sa vice-présidente fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle.

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République le 13 novembre 2023, la délégation avait unanimement appelé au maintien de la Ciivise estimant que sa mission devait se poursuivre, d’abord, pour les victimes, dont la parole mérite d’être entendue, et pour la société tout entière, qui doit prendre conscience de l’ampleur et des mécanismes des violences sexuelles sur les enfants, qui nourrissent l’ensemble des violences sexistes et sexuelles.

Pour que le travail de la Ciivise continue d’être salvateur pour toutes les victimes, il est nécessaire de garantir que cette commission constitue un espace serein et sécurisé de recueil de la parole. Sa doctrine doit rester "je te crois et je te protège". La mise en retrait, à ce stade, de Caroline Rey-Salmon était donc indispensable.


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