Question de M. RAPIN Jean-François (Pas-de-Calais - Les Républicains) publiée le 25/04/2024

M. Jean-François Rapin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la campagne tarifaire des hôpitaux publics et cliniques privées pour 2024.
Le 26 mars 2024, le Gouvernement annonce un soutien accru aux hôpitaux publics, en augmentant le tarif de leurs prestations de 4,3 % tout en faisant stagner celui de l'hôpital privé à 0,3 %.
Ce choix serait motivé par un raisonnement économique, laissant penser que les cliniques privées profiteraient d'un certain « dynamisme » dans leur activité. Cet a priori est profondément déconnecté de la réalité puisque le secteur privé hospitalier connaît un très important déséquilibre financier, avec des prévisions pour 2024 qui tablent sur plus de 60 % d'établissements de santé privés en déficit.
Alors que ces derniers dépendent à 92 % des financements de l'assurance-maladie, toute capacité à revaloriser leurs professionnels de santé leur est désormais retirée. Pourtant le signal d'alarme concernant les pénuries en ressources humaines est lancé depuis de nombreux mois.
Cette absence de reconnaissance ne fait qu'accroître l'injustice ressentie depuis de longs mois notamment en évinçant les professionnels de santé du secteur privé des revalorisations pour les nuits et les week-ends, entrainant une différence de salaire entre personnels hospitaliers et personnels des cliniques privées qui s'élève à une moyenne de 10 %.
Comme le soulignent les représentants du secteur, affaiblir l'hôpital privé ne viendra pas aider l'hôpital public. Cela nuira à l'accès aux soins de la population, entrainant des retards et une perte de chance in fine pour les patients.
Aussi, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement afin de réouvrir les négociations pour la campagne tarifaire de 2024 et permettre une équité entre le secteur privé et le secteur public.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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