Question de Mme CANAYER Agnès (Seine-Maritime - Les Républicains-R) publiée le 25/04/2024

Mme Agnès Canayer attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention concernant les tensions ou ruptures d'approvisionnement sur les médicaments dérivés du plasma. Depuis plusieurs années, les patients doivent subir un contingentement et des priorisations de ces médicaments.
De plus, le système de santé français repose aujourd'hui sur une dépendance envers des entreprises multinationales, créant un risque sur notre souveraineté sanitaire dans ce domaine.
Ainsi, alors que les dons de sang et de plasma en France sont récoltés auprès de bénévoles, le modèle économique des entreprises multinationales repose sur un système marchand contraire à la vision française et à sa stratégie sanitaire.
Pourtant, la France peut assurer sa souveraineté de médicaments dérivés du plasma grâce à de nombreux atouts comme les 1,5 million de donneurs de sang prêts à donner du plasma. Pour preuve, l'établissement français du sang (EFS) prévoit, dans son plan plasma 2026-2027, de pouvoir collecter 1,4 million de litres, soit 50 % des besoins nationaux. Par ailleurs, des laboratoires contrôlés par l'État ont la capacité de fractionner 3,3 millions de litres de plasma.
Si ces éléments sont encourageants pour la garantie de notre indépendance sanitaire, les acteurs de la collecte du sang et de plasma, comme l'EFS, craignent que, sans engagement global de l'État, cette indépendance et cette souveraineté soient illusoires.
C'est pourquoi elle souhaite connaître les intentions ou les mesures concrètes que le Gouvernement entend prendre pour garantir la disponibilité des médicaments dérivés du plasma alors que la demande est exponentielle.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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