Question de M. GILLES Bruno (Bouches-du-Rhône - Les Républicains) publiée le 24/10/2019

M. Bruno Gilles attire l'attention de Mme la ministre des sports sur la loi n° 2018-202 du 26 mars 2018 relative à l'organisation des jeux olympiques et paralympiques de 2024 qui comporte plusieurs dispositions visant à assurer la transparence dans l'organisation des jeux olympiques (JO) en 2024.

Or il apparaît que le comité d'organisation des jeux olympiques (COJO) a proposé au comité international olympique (CIO) des sports additionnels, sans que le choix de ces disciplines n'ait fait l'objet de concertation reposant sur des critères objectifs et connus.

Le karaté, fort de ses 5 000 clubs présents sur tous les territoires, n'a pas été inséré au programme des JO qui se dérouleront à Paris en 2024. Et pourtant sa pratique est particulièrement développée au sein de la jeunesse. Il s'agit de surcroît d'une discipline pourvoyeuse régulière de médailles au plan international. Elle semblait donc tout naturellement devoir figurer parmi les sports additionnels présentés par le COJO au CIO, dans la continuité des JO de 2020 où elle fait son entrée.
En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser sur quels critères le COJO a établi sa sélection de sports additionnels à retenir pour les JO de Paris 2024.
Il lui demande également de lui préciser sur quels fondements le karaté a été pour le moment écarté de la sélection, en toute rupture de continuité avec les JO 2020.
Enfin dans la mesure où la décision finale concernant la sélection des disciplines ne sera arrêtée qu'en décembre 2020, il lui demande de bien vouloir faire valoir la place légitime et cohérente que le karaté aurait à figurer au programme des JO de Paris.

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Réponse du Ministère des sports publiée le 28/11/2019

Le Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (COJO) a choisi les quatre sports additionnels suivants au programme olympique : le break dance, le skateboard, l'escalade et le surf. Cette décision a été annoncée le 21 février 2019 par le COJO, en conformité avec les principes qu'il avait fixés : choix de sports innovants, à dominante urbaine et ayant un fort impact sur la jeunesse. Elle a été approuvée par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) le 27 mars, puis par la session du CIO le 25 juin, à l'unanimité. En décembre 2020, elle sera soumise à la validation du CIO qui aura encore la faculté de retirer un ou plusieurs des quatre sports additionnels choisis par le COJO. Mais dès à présent, il n'est plus possible d'ajouter de nouveaux sports à cette liste. Le COJO avait reçu début mars la Fédération internationale de karaté, peu après l'annonce de ces nouveaux sports, afin de répondre à ses interrogations. Aucune négociation n'avait été engagée par la suite entre ces deux instances. En tout état de cause, le ministère des sports rappelle son soutien appuyé à la fédération française de karaté. Il a ainsi été décidé de lui accorder en 2019 une subvention de plus d'un million d'euros, notamment pour le développement du sport de haut niveau dans la perspective des JO de 2020 où le karaté figurera au programme des Jeux olympiques de Tokyo, conformément à la décision du COJO japonais. Ce montant représente une augmentation de l'ordre de 20 % par rapport à l'effort financier du ministère des sports en 2018 et marque son attachement à ce sport, porteur de valeurs fortes et qui compte plus de 250 000 licenciés. Indépendamment du choix du COJO quant aux sports additionnels qui figureront au programme de Paris 2024, la pratique du karaté en France continuera de faire l'objet d'une grande attention de la part du ministère des sports.

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