Question de Mme RAIMOND-PAVERO Isabelle (Indre-et-Loire - Les Républicains) publiée le 19/09/2019

Mme Isabelle Raimond-Pavero demande à Mme la ministre des solidarités et de la santé de flécher une budgétisation de moyens supplémentaires pour le centre hospitalier du Chinonais en Indre-et-Loire.

En 20 ans, la fréquentation des urgences a doublé. En 2017, c'est plus de 21 millions de personnes qui ont poussé la porte des urgences, cette fréquentation augmente de 2% chaque année.
Dans le département de l'Indre-et-Loire, on parle du CHU (centre hospitalier universitaire) de Tours, mais également de l'hôpital de Loches, de celui de Chinon ou encore d' Amboise. Pour Loches et Amboise, les urgences SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) ne pourront être opérationnelles 24h sur 24 comme le voudrait leur vocation. Cette impossibilité est le résultat d'un manque de recrutement de médecins nécessaires, de la tarification à l'acte instaurée en 2004 ou encore du manque de financement adapté aux besoins d'une année sur l'autre. Le SMUR devra être assuré par les autres établissements du GHT (groupement hospitalier de territoire), Tours et Chinon, ce qui de facto augmente les temps de déplacement et d'intervention et accroît la difficulté de hiérarchiser les demandes d'interventions.

Le centre hospitalier du Chinonais n'est pas en reste, avec un service d'urgences/SMUR qui connait une activité de plus de 16000 passages aux urgences en 2018, plus de 2000 hospitalisations en UHCD (unité d'hospitalisation de courte durée) et pas moins de 500 sorties SMUR pour l'année 2018.
Les spécificités de ce centre sont nombreuses, d'abord par sa composition première avec la clinique Jeanne d'Arc, mais également par la multiplicité de leurs actions peu communes : interventions des IDE (infirmiers en soins généraux) au bloc obstétrical en cas de césarienne, appui paramédical des infirmiers en consultations externes, infirmiers de service qui assurent les activités de biologie et de dépôt de sang ou encore une astreinte des IDE au bloc chirurgical de la clinique les jours fériés ou les week-end.

Le fonctionnement du centre est aujourd'hui assuré pour son aspect paramédical par 13,75 IDE de jour, 8 AS (aide-soignant) de jour, 5 IDE de nuit, 4 AS de nuit, 3,5 ASH (agent de service hospitalier) de jour et 2 ADS administratifs.

Selon le référentiel « SAMU-urgences de France » ces chiffres sont en-dessous des ressources humaines nécessaires au bon fonctionnement des structures d'urgence. Ce service est en souffrance et mérite attention et écoute.

Aussi, cette multiplicité des compétences du centre hospitalier du Chinonais combinée avec un nombre croissant de demandes ne peut fonctionner sans effort en termes de moyens budgétaires.
Aussi, elle lui demande quelles dispositions le Gouvernement compte-t-il prendre pour le centre hospitalier du Chinonais – clinique Jeanne d'Arc.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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