Question de M. TODESCHINI Jean-Marc (Moselle - SOCR) publiée le 14/02/2019

M. Jean-Marc Todeschini attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur le cadencement des trains à grandes vitesse, particulièrement sur la ligne Luxembourg-Metz-Paris. La SNCF a récemment fait évoluer son offre de service en diminuant le cadencement des trains et en remplaçant des offres TGV Inouï par des offres Ouigo.
Ainsi, au départ de Metz vers Paris, le cadencement a été réduit le matin. Il n'y a plus que trois trains (6h19 ; 6h48 ; 7h26) sur la tranche horaire de 6h à 9h, si importante pour les affaires comme les loisirs. Cette réduction fait de Metz, et par extension de la Moselle et du Grand-Duché de Luxembourg, l'agglomération la moins bien desservie de toute la région Grand-Est. Ainsi, et c'est exemplaire, la suppression du train de 8h56 est présentée comme un progrès de l'offre par la SNCF alors que le creux de cadencement de deux heures jusqu'au train de 10h56 devient, aujourd'hui, un creux de cadencement de trois heures trente.

Au départ de Paris le matin, le même type de constat peut être fait.


Le soir, dans un sens comme dans l'autre, la réduction de l'offre est tout aussi patente, aussi bien par la modification des cadencements que par celle du type de trains proposés (Ouigo ou TGV Inouï) qui n'offrent pas les mêmes possibilités d'achat de billet et de réservation.

Enfin, il y a aussi une véritable remise en cause de l'organisation de travail des usagers professionnels de ces lignes qui sont majoritaires le matin et le soir. Par exemple, les usagers amenant leurs enfants en crèche, doivent complètement revoir leurs emplois du temps provoquant parfois des problématiques nouvelles au sein des familles, sans omettre le fait que les horaires des TER n'ont absolument pas été coordonnés avec les nouveaux horaires des TGV provoquant, notamment lors du dernier train du soir, des attentes longues dans une gare fermée quand auparavant la correspondance était de quelques minutes.

En conséquence, il l'interroge sur les mesures que le Gouvernement entend prendre afin de remédier à cette inacceptable réduction du service public ferroviaire dans le département de la Moselle.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 18/03/2021

Depuis le 1er avril 2019, la SNCF a apporté des modifications au plan de dessertes TGV entre les gares de Paris Est et Metz, qui mènent à une amélioration globale du niveau de service. L'opérateur a en effet renforcé la liaison TGV Paris – Metz, avec la mise en œuvre d'un aller-retour quotidien supplémentaire. Cette évolution se traduit en outre par des ajustements horaires de certains TGV, pour permettre un cadencement plus homogène des trains. Depuis 2013, la SNCF développe par ailleurs une offre TGV aux tarifs très accessibles (OUIGO), pour ouvrir l'accès aux services grande vitesse à des voyageurs très sensibles aux prix. L'offre OUIGO a été déployée le 7 juillet 2018 sur la liaison Paris – Metz, avec un aller-retour quotidien. Sur le second semestre 2018, la fréquentation de cette liaison a été particulièrement élevée avec un total de 120 000 voyageurs transportés, parmi lesquels 50 000 n'auraient pas voyagé sans l'offre OUIGO. Face au succès croissant de cette nouvelle offre, la liaison OUIGO entre Paris et Metz a ainsi été renforcée depuis le 9 décembre 2018, avec la mise en œuvre d'un aller-retour quotidien supplémentaire. Le déploiement de trains OUIGO s'accompagne de nécessaires ajustements du plan de dessertes grande vitesse, pour prendre en considération les critères techniques, économiques et commerciaux spécifiques à l'offre OUIGO. C'est ce raisonnement qui s'applique à la liaison Paris – Metz, sur laquelle certains TGV classiques ont été remplacés par les trains OUIGO actuellement en service. Une attention particulière a toutefois été portée aux périodes de pointe, là où la demande professionnelle est la plus forte, avec le maintien systématique de TGV classiques. En dehors de ces plages horaires, la SNCF est par ailleurs vigilante à ce que chaque train OUIGO ne soit pas séparé de plus d'une heure d'un TGV classique afin de laisser le choix aux voyageurs entre ces deux offres. Au total, le niveau de desserte TGV entre Paris et Metz s'élève, depuis le mois d'avril 2019, à 11 allers-retours quotidiens, soit une fréquence supplémentaire par rapport à l'année 2018. Le Gouvernement reste attentif à ce que le niveau de service ferroviaire soit en mesure de répondre aux besoins de mobilité des territoires. A ce titre, la loi pour un nouveau pacte ferroviaire prévoit à partir du service annuel 2021 l'information obligatoire de l'État et des collectivités territoriales par les entreprises opérant des services librement organisés, tels que les TGV, lorsque celles-ci souhaitent les modifier. NB : La réduction potentielle actuelle de l'offre est liée au contexte de crise sanitaire, et donc temporaire. Le trafic a vocation à revenir à sa valeur nominale dès que les conditions le permettront.

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