Question de Mme APOURCEAU-POLY Cathy (Pas-de-Calais - CRCE) publiée le 02/08/2018

Mme Cathy Apourceau-Poly interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir des classes d'enseignement professionnel dans les lycées d'Avion et Sallaumines. En effet, au lycée Picasso d'Avion, le bac professionnel gestion-administration est menacé de fermeture à la rentrée 2018, tout comme le CAP électricien du lycée La Peupleraie de Sallaumines, alors que ces deux établissements sont situés au cœur du bassin minier.

L'intérêt de ces formations pour les jeunes, l'investissement des équipes ne sont pas négligeables pour lutter contre l'exclusion et le décrochage scolaire dans des milieux populaires qui cumulent déjà les difficultés. À terme, c'est la pérennité même de la formation qui est en question, puisque risquent de disparaître ensuite pour Sallaumines le BEP et le BTS.

Du fait des caractéristiques de ces classes, elle lui demande comment maintenir ces enseignements.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 04/04/2019

Le lycée polyvalent Pablo Picasso d'Avion connait une baisse des effectifs de la voie professionnelle (moins 28 % en un an), en particulier sur les baccalauréats professionnels. Dans cet établissement comme au niveau national, le baccalauréat professionnel gestion-administration, numériquement le plus important de l'enseignement professionnel et présente un taux d'insertion professionnelle faible, égal à 34 %. Cette formation qui prépare à des métiers administratifs ne répond plus aux attentes des employeurs qui recherchent des compétences plus spécialisées et préfèrent recruter à un plus haut niveau de qualification. Ce constat a conduit le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse à engager sa rénovation qui est en cours. Concernant le CAP Préparation et réalisation d'ouvrages électriques préparé au lycée La Peupleraie de Sallaumines, la formation souffre d'un déficit d'attractivité. En effet, seuls 2 élèves ont intégré la première année de formation en 2017 et aucun jeune n'a exprimé le souhait de suivre cette formation en vœu de rang 1 à la rentrée 2018. C'est pourquoi la section a été mise en veille par l'académie. Par ailleurs, si les formations en électricité permettent de s'insérer dans l'industrie et dans le secteur du bâtiment, le niveau CAP en électricité est moins recherché sur le marché du travail. Dans le secteur de l'industrie, le baccalauréat professionnel commence à devenir le niveau minimal recherché. Pour le secteur du bâtiment, les données sur l'insertion professionnelle font état de difficultés d'entrée sur le marché du travail pour les jeunes issus du CAP. Aussi, une réflexion globale est engagée dans ces deux établissements avec le rectorat et la région afin de construire une nouvelle offre de formation riche, attractive et en adéquation avec les besoins économiques locaux grâce, notamment, à la mise à jour des plateaux techniques du lycée La Peupleraie de Sallaumines.

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