Question de Mme de CIDRAC Marta (Yvelines - Les Républicains) publiée le 12/07/2018

Mme Marta de Cidrac appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale concernant la sélection au collège des élèves en classe bi-langues.
Elle a été alertée sur la situation d'une élève de son département qui a postulé dans un collège public proposant dès la 6ème une classe bi-langues anglais-allemand.

En raison du nombre trop élevé de postulants et du nombre limité de places, cette élève n'a pu intégrer cette classe. C'est en effet par tirage au sort que la sélection se fait.

Cette élève se retrouve dans l'obligation de postuler dans une école privée pour tenter d'intégrer le cursus qu'elle souhaite.

Il est important de souligner qu'être en classe bi-langues demande énormément de travail supplémentaire et que cette élève a la motivation nécessaire pour réussir ce cursus particulier. Il ne serait pas absurde qu'une vraie sélection soit opérée pour ce type de classes.

Dès lors, elle souhaiterait connaître les mesures qu'il compte prendre pour assurer une sélection à l'entrée des classes bi-langues et faire valoir la méritocratie.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 06/06/2019

À la rentrée 2018, 99 490 élèves de classe de sixième bénéficient d'un enseignement de langues et cultures européennes (LCE) dans la continuité du dispositif bilangue soit un peu plus de 15,3 % des élèves de classe de sixième. Parmi ces 99 490 élèves, 76 080 élèves bénéficient d'un enseignement de deux langues vivantes allemand anglais. À la rentrée 2017 ils étaient 88 069 élèves. C'est plus de 11 000 élèves supplémentaires de classe de sixième qui bénéficiaient à la rentrée 2018 d'un tel enseignement soit 13,5 % des élèves de classe de sixième. Pour dynamiser encore l'apprentissage des langues étrangères tout au long de la scolarité, le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse a missionné M. Alex Taylor, journaliste et Mme Chantal Manes-Bonnisseau, inspectrice générale de l'éducation nationale, afin de faire des propositions en ce sens. Le rapport « Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères » a été remis au ministre le 12 septembre 2018. Chaque élève doit être capable de communiquer dans au moins deux langues vivantes à la fin de l'enseignement secondaire. Pour atteindre cet objectif, depuis la rentrée scolaire 2017-2018, et afin de favoriser l'ouverture des jeunes sur l'Europe et sur le monde, et de valoriser les racines culturelles de l'Europe, les établissements peuvent proposer aux élèves davantage d'enseignements facultatifs. Ainsi, l'offre des langues vivantes s'est enrichie. Les langues vivantes tiennent en effet une place fondamentale dans la construction de la citoyenneté, dans l'enrichissement de la personnalité et dans l'ouverture au monde. Elle constituent également un atout dans l'insertion professionnelle des jeunes, en France comme à l'étranger. Les élèves peuvent en outre bénéficier d'enseignements facultatifs de langues vivantes ou régionales dès la classe de sixième proposées alors sous la forme d'options éventuellement par l'établissement. La classe bilangue peut être établie sans obligation de continuité avec l'enseignement des langues proposées dans l'école d'origine. Les efforts pour développer des bilangues de continuité entre l'école et le collège ont vocation néanmoins à être poursuivis. L'enseignement des deux langues en classe de sixième dure jusqu'à six heures hebdomadaires conformément aux dispositions de l'article 7 de l'arrêté du 19 mai 2015 relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège. Ces enseignements facultatifs sont proposés à tous les élèves volontaires qui souhaitent enrichir et diversifier leurs connaissances et compétences afin de mieux préparer leurs projets de poursuite d'études. Au niveau de chaque académie, la carte académique des langues vivantes relève de l'autorité du recteur d'académie qui définit la politique en faveur des langues au plus près de l'objectif ministériel. Les efforts engagés et la politique volontariste menée depuis deux rentrées sur cet enseignement facultatif seront poursuivis afin que le nombre d'élèves et d'établissements scolaires concernés continuent à progresser sur notre territoire. Pour autant, l'objectif n'est pas d'introduire une sélection à l'entrée des classes bilangues mais bien d'en favoriser encore l'essor.

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