Question de M. BAZIN Arnaud (Val-d'Oise - Les Républicains) publiée le 15/02/2018

M. Arnaud Bazin attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge des traitements contre le cancer. Il apparaît que le traitement par le radium 223 permet de soulager les douleurs générées par les métastases osseuses du cancer de la prostate et d'allonger significativement l'espérance de vie des malades, et fait à l'heure actuelle l'objet d'un remboursement dans vingt-trois des vingt-huit pays de l'Union européenne mais pas dans notre pays.

Il semble que ce traitement fasse l'objet d'une autorisation de mise sur le marché européen depuis 2013, mais la Haute autorité de santé n'a pas prévu son remboursement.

Or, l'accès à ce traitement représente un coût considérable pour les malades, de l'ordre de 30 000 euros, et oblige ceux qui en ont les moyens à se rendre à l'étranger pour en bénéficier, à leurs frais.

Il lui demande donc quelles préconisations elle entend prendre dans ce cas particulier, alors que la lutte contre la douleur et les soins palliatifs devraient être une priorité nationale.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/09/2018

La spécialité à laquelle il est fait référence : xofigo® (dichlorure de radium) est prise en charge par l'assurance maladie depuis 2014. Les établissements de santé peuvent donc se procurer et utiliser ce produit qui est financé sur les tarifs des prestations d'hospitalisation. En revanche, ce produit n'est pas remboursé comme les produits inscrits sur la liste des spécialités facturables en sus des prestations d'hospitalisation (« liste en sus ») réservée aux médicaments innovants et onéreux. En effet, la Haute autorité de santé, chargée de l'évaluation des médicaments, a considéré dans ses avis du 2 avril 2014 et du 22 juin 2016, que ce produit n'apporte qu'une amélioration du service médical rendu mineure et que les médicaments avec lesquels ce produit peut être comparé ne sont pas inscrits sur la liste en sus. Depuis cette date, il n'y a pas d'élément nouveau pouvant justifier une modification de la décision de non inscription sur la liste en sus. Il existe néanmoins des alternatives thérapeutiques à la spécialité xofigo® comme notamment la spécialité xtandi®.

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