Question de M. MARCHAND Frédéric (Nord - LaREM) publiée le 07/02/2018

Question posée en séance publique le 06/02/2018

M. Frédéric Marchand. Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement.

Lors du vote du budget pour 2018, nous avons constaté que les crédits dédiés à la sécurité dans notre pays offrent désormais aux policiers et aux gendarmes des moyens matériels et humains à la hauteur de leurs missions et de leur niveau de sollicitation. (Protestations sur les travées du groupe Les Républicains.)


M. François Grosdidier. Le compte n'y est pas, tant s'en faut !


M. Frédéric Marchand. Le budget pour 2018 est en résonance avec l'arsenal législatif mis en place au travers de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, terrorisme face auquel nous ne baisserons pas la garde, ni dans la volonté ni dans les moyens alloués.


M. François Grosdidier. C'est Gérard Collomb qui a écrit la question ?


M. Frédéric Marchand. Par ailleurs, dès 2018 et tout au long de la législature, en matière d'effectifs, les deux forces de sécurité, police et gendarmerie, seront dotées de 10 000 emplois supplémentaires, conformément aux engagements du Président de la République.

L'année 2018 sera aussi celle de la mise en place de la police de sécurité du quotidien, révolution qui suscite autant d'attentes parmi les forces de l'ordre que parmi les Français, notamment chez nombre d'élus locaux pour qui la sécurité est une priorité du quotidien.

C'est dans ce cadre qu'une consultation vient de s'achever. Elle a permis à 70 000 policiers et gendarmes de s'exprimer, du jamais vu dans l'histoire de notre police !

Il ressort de cette consultation que 74 % des personnes interrogées souhaitent la suppression d'un certain nombre de tâches indues.

Nous avons la chance de pouvoir compter sur des policiers formés aux situations les plus extrêmes, aux techniques les plus éprouvées, et on ne saurait épuiser cette richesse en missions pour lesquelles l'expertise de la police n'est pas indispensable.

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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement publiée le 07/02/2018

Réponse apportée en séance publique le 06/02/2018

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement. Monsieur le sénateur Marchand, vous avez raison (Rires sur les travées du groupe Les Républicains.), tout ne doit pas se réduire à des questions financières, mais, en même temps, il me paraît toujours important de lire la loi de finances – certes, votre assemblée n'a pas voté celle pour cette année –, car elle indique la règle de conduite des membres du Gouvernement et développe les moyens.

Permettez-moi de rappeler, sans user d'un droit de réplique à M. le ministre Karoutchi, que le budget du ministère de l'intérieur est en hausse de 6,8 %, et que, contrairement à ce qui a été dit tout à l'heure, les crédits de la mission « Immigration, asile et intégration » augmentent de 28 %.

M. François-Noël Buffet. C'est faux !

M. Christophe Castaner, secrétaire d'État. Il s'agit de priorités politiques.

Monsieur le sénateur, vous posez une question essentielle (Exclamations ironiques sur les travées du groupe Les Républicains.), qui, outre le sujet des dotations financières, a trait à la nécessaire coordination de l'ensemble des acteurs des forces de police.

Sur un territoire comme celui des Hauts-de-France dont vous êtes élu, nous ne traitons pas des questions de sécurité de la même façon à Clary, à Bailleul ou à Lille.

Il est essentiel que nous puissions définir les meilleures façons d'intervenir au plus près des territoires et de leurs problématiques en lien avec les élus locaux, à l'action desquels nous sommes tous particulièrement attachés. C'est cela que nous voulons mettre en œuvre, notamment par le biais de la police de proximité.

Par ailleurs, nous savons que le Sénat travaille actuellement sur la problématique des forces de sécurité intérieure et de leurs moyens, ainsi que sur leur coordination avec le secteur privé. Je crois que la presse qui sort le mardi soir évoquera ce sujet.

La nécessaire coordination entre tous les acteurs au plus près des territoires doit être au cœur de toute action en matière de sécurité. (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche.)

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