Question de M. CHASSEING Daniel (Corrèze - Les Indépendants) publiée le 23/11/2017

M. Daniel Chasseing attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation de l'offre de soins orthophoniques sans les établissements de santé, en France, qui semble se détériorer fortement, en raison du manque d'attractivité engendré par les grilles salariales de niveau bac+3. Cette situation a pour conséquence une désaffection des étudiants pour cette filière, une progressive disparition des postes et donc une significative réduction des soins. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer les intentions du Gouvernement pour assurer un meilleur accès aux soins orthophoniques, en particulier par un meilleur établissement des grilles spécifiques pour les orthophonistes de bac +5.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 14/12/2017

Un plan d'action pour renforcer l'attractivité de l'exercice hospitalier pour l'ensemble de la filière rééducation a été lancé dès 2016. Ce plan concerne les orthophonistes, mais également les masseurs-kinésithérapeutes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes ou les pédicures-podologues. Afin de favoriser l'attractivité de certaines professions dont le rôle est essentiel à la qualité de prise en charge des patients hospitalisés, une prime spécifique a été créée. Cette prime, d'un montant de 9 000 € peut bénéficier aux professionnels qui s'engageront pour trois ans après leur titularisation sur des postes priorisés par les projets de soins partagés au sein des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou de l'AP-HP. Enfin, le protocole « parcours professionnel, parcours et rémunération » engagé en septembre 2015 va permettre une évolution indiciaire de tous les corps de la fonction publique échelonnée de 2016 à 2022. Des mesures de reclassements indiciaires spécifiques pour la filière rééducation ont été décidées. Dans ce cadre, et spécifiquement pour les orthophonistes, leur nouvelle grille indiciaire aboutira à une augmentation salariale moyenne de 17 % échelonnée de 2017 à 2019. Cette revalorisation spécifique, complémentaire des mesures générales à la fonction publique, permettra un gain allant, selon l'ancienneté, de 2 675 € et 4 500 € brut par an.

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