Question de M. DAUNIS Marc (Alpes-Maritimes - SOC-EELVr) publiée le 17/11/2011

M. Marc Daunis attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'annonce faite le 9 novembre 2011 par le groupe Renault de confier à Nissan la production des batteries électriques destinées à ses futures unités électriques. Cette décision va à l'encontre des engagements pris par la direction de Renault, lors des différents plans de sauvetage dont le secteur automobile a largement bénéficié, de favoriser la fabrication française. Or, il s'avère qu'à l'heure actuelle, seuls 40 % des composants d'un véhicule Renault sont français. Cette annonce inquiète d'autant plus qu'elle succède à la décision du groupe de repousser le début de la fabrication des batteries sur le site de Flins, initialement prévu en 2012, à 2014 et de revoir à la baisse les embauches prévues. Actuellement Renault s'approvisionne en modules de batterie chez AESC, coentreprise créée entre Nissan et le groupe d'électronique nippon NEC, et auprès du Sud-Coréen LG ; Renault compte faire appel aux usines Nissan du Portugal et du Royaume-Uni. On s'interroge à deux niveaux : quelle est la maturité de la technologie utilisée par Renault et, au delà, quelle est la volonté de ses dirigeants de maintenir l'ancrage de notre industrie automobile sur le territoire français, à l'heure des grandes mutations que le secteur connaît ?
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement sur ce sujet et quelles suites l'État, premier actionnaire de Renault, souhaite donner à cette décision.

- page 2908

Transmise au Ministère de l'économie et des finances


La question est caduque

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