Question de Mme BOUT Brigitte (Pas-de-Calais - UMP) publiée le 16/07/2009

Mme Brigitte Bout attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la situation de l'Institut français d'études sur l'Asie centrale (IFEAC) de Tachkent qui dispose d'une équipe permanente de chercheurs extrêmement qualifiés, publie les cahiers de l'Asie centrale et reçoit très régulièrement des chercheurs français et plus généralement européens. Elle lui rappelle que l'IFEAC dispose d'une bibliothèque riche de plus de dix mille ouvrages dont des manuscrits anciens dans les différentes langues utilisées dans la région. Elle s'étonne que ce centre de recherches, très important pour développer une meilleure connaissance de cette région complexe du monde, voit ses moyens réduits d'année en année alors même que ses besoins s'accroissent. De plus, elle lui précise qu'en dehors des dépenses de fonctionnement, qui sont indispensables, l'IFEAC devrait procéder à des dépenses d'investissement pour améliorer la conservation et la consultation des livres qu'il possède. Elle lui demande donc les mesures qu'il compte prendre pour soutenir cet institut et ainsi maintenir une présence française significative en Ouzbekistan.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée le 03/09/2009

L'Institut français d'études sur l'Asie centrale est au coeur de notre dispositif de coopération en Ouzbékistan. Il est un instrument indispensable de notre diplomatie d'influence et contribue à l'ouverture du pays, en participant directement à la formation des élites et en favorisant l'émergence d'une recherche indépendante en sciences humaines. Il veille également à assurer ce double rôle à l'échelle de toute l'Asie centrale en développant ses antennes régionales. Au cours des dernières années, notre ambassade a continué à mobiliser à son profit 25 % de ses moyens financiers, pourtant en baisse. Dans le même temps, le CNRS a renforcé sa contribution. Un effort financier exceptionnel est, en outre, prévu afin de faire face aux problèmes de sécurité et d'accueil des chercheurs rencontrés par le bâtiment de l'IFEAC. D'ici la fin de l'année, une décision aura été prise sur la rénovation du bâtiment existant ou la relocalisation aux côtés du centre culturel français. À plus long terme, notre ambassade, le département et le CNRS réfléchissent avec l'IFEAC à l'élargissement de ses partenariats, notamment par sa participation à des appels d'offres internationaux et au développement de sa dimension européenne. La systématisation de l'accueil de chercheurs communautaires et des collaborations ponctuelles qui existent déjà avec des instituts notamment allemands ou espagnols pourraient permettre à l'IFEAC de se positionner comme tête de réseau de la recherche européenne en Asie centrale, renforçant ainsi la place de la recherche française et lui faisant bénéficier de cofinancements propres à assurer le développement de ses missions.

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