Question de Mme DAVID Annie (Isère - CRC) publiée le 05/06/2008

Mme Annie David attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les inquiétudes exprimées par les rééducateurs de l'éducation nationale, les personnels spécialisés, les enseignants, les parents d'élèves, quant à l'avenir des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) et des missions de leurs personnels.

Elle rappelle que ces réseaux ont une double mission. Ils contribuent d'une part, à assurer avec les équipes pédagogiques la prévention des difficultés préjudiciables à la progression dans le cursus scolaire ou à une bonne insertion dans la vie collective et, d'autre part, ils assurent la remédiation quand des difficultés s'avèrent durables et se traduisent par des écarts d'acquisition nets avec les acquisitions attendues ou par un défaut durable d'adaptation à l'école et à son fonctionnement.
Ce dispositif mobilise donc des enseignants spécialisés (psychologue, rééducateurs, ….) qui appréhendent l'élève dans toutes ses dimensions affectives, cognitives, psychologiques, relationnelles et sociales en proposant des aides spécifiques, diversifiées et complémentaires. Ils sont également au service de la famille.

L'utilité et l'efficacité de ce dispositif font l'unanimité auprès de la communauté éducative.

Or, les arbitrages budgétaires du gouvernement ces dernières années mettent en péril la pérennité de ce dispositif : diminution importante du nombre de postes spécialisés, formation et stages insuffisants, …

Ces mesures contreviennent donc avec la volonté affichée du gouvernement de lutter contre l'échec scolaire.

En conséquence, elle lui demande de bien vouloir prendre des mesures afin de maintenir et renforcer ce dispositif d'aides spécialisées de l'éducation nationale en faveur de la réussite de tous les élèves.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 17/07/2008

La durée de l'enseignement scolaire dans le premier degré est désormais fixée à 24 heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s'ajoutent 2 heures au maximum d'aide personnalisée en très petits groupes pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Ces deux heures, dégagées dans l'emploi du temps des enseignants, viennent renforcer l'action des maîtres et la différenciation pédagogique qu'ils mettent en oeuvre dans la classe dans le cadre des PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative) avec, le cas échéant, la participation d'autres maîtres, notamment les enseignants spécialisés. Il s'agit de proposer une réponse adaptée à chaque élève. Dans ce nouveau contexte, le rôle des enseignants qui exercent dans les RASED devra évoluer. Il conviendra notamment que l'action de ces personnels soit mieux centrée sur les écoles où le nombre et la nature des difficultés rencontrées par les élèves sont plus importants qu'ailleurs. Cela aura, en outre, l'avantage d'éviter une dispersion inutilement coûteuse et de cibler les interventions spécialisées sur la plus grande difficulté. Concernant la formation, il y a eu en 2004 une profonde modification : celle-ci n'a plus la forme théorique qu'elle avait et est devenue aujourd'hui une formation en alternance plus individualisée et plus proche de la réalité des situations d'exercices. Les recteurs disposent des moyens financiers à la mise en oeuvre des formations de spécialisation. Ces moyens sont ainsi gérés au plus près des besoins locaux selon des priorités qui mettent en avant les exigences de spécialisation liées à la prise en charge du handicap avant toute autre.

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