Question de M. AUBAN Bertrand (Haute-Garonne - SOC) publiée le 27/12/2007

M. Bertrand Auban attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la décision de la généralisation du bac professionnel en trois ans.
La quasi-totalité des professionnels qui emploient des élèves et anciens élèves de ces sections reconnaissent la qualité de la formation telle qu'elle est organisée jusqu'à présent (cursus de quatre années d'études). La destruction de ces filières telle qu'elle est envisagée par le ministère aurait donc des conséquences catastrophiques pour ces étudiants et aussi pour l'ensemble des domaines professionnels. Cette disposition purement comptable est une atteinte à l'enseignement professionnel agricole public. Elle néglige la spécificité de cette filière et la situation particulière des territoires.
Elle impliquerait des suppressions importantes de postes, de sections et de filières entières. A titre d'exemple, dans le sud de la Haute-Garonne, à Saint-Gaudens, les élèves et le personnel enseignant et administratif du lycée agricole se sentent pleinement concernés. La crainte de la disparition progressive des BEP qui fonctionnaient comme passerelle vers le bac en deux ans, entraînera un niveau en baisse avec une année de formation en moins, la suppression des 4ème et 3ème agricole et une baisse de l'offre de formation avec des stages professionnels sacrifiés et un diplôme dévalorisé.
Aussi, compte tenu de l'enjeu aussi bien éducatif, qu'économique et social, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il entend remettre en question cette réforme.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 21/02/2008

La mise en place du baccalauréat professionnel en trois ans représente un enjeu important. Aussi, l'enseignement agricole ne peut rester à l'écart de cette réforme qui permettra de mettre l'enseignement professionnel à égalité d'intérêt avec l'enseignement général et technologique, et d'amener plus d'élèves au bac dans de bonnes conditions de réussite. Il conviendra pour le mettre en oeuvre de prendre en compte les spécificités de l'enseignement agricole et des métiers de l'agriculture. Ainsi, le brevet d'études professionnelles agricoles, qui représente un bon niveau de recrutement pour les entreprises du secteur sera maintenu. Ce niveau de diplôme permettra également d'éviter que des élèves sortent du système scolaire sans qualification. Afin de prendre en compte la diversité des enjeux liés à cette réforme, des concertations auront lieu, pendant l'année 2008, avec le corps enseignant et l'ensemble des partenaires, en particulier les professionnels. Elles permettront de mettre en oeuvre les classes conduisant au baccalauréat professionnel à partir de la rentrée 2009.

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