Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 05/07/2007

M. Ivan Renar attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les interrogations que suscite la mission qui a été diligentée concernant les trois laboratoires de recherche consacrés à l'art, en vue de leur regroupement et de leur relocalisation. Il est en effet question de récupérer les espaces du Carrousel du Louvre et du pavillon de Flore pour ouvrir de nouvelles salles muséographiques conformément à la signature du contrat d'Abou Dhabi. Ces espaces sont occupés par le centre de recherche et de restauration des musées de France dont l'installation a nécessité des travaux importants qui sont loin d'être amortis. La proximité avec les oeuvres étudiées a été un élément déterminant de cette implantation. Ce choix réfléchi de la proximité s'est d'ailleurs révélé pertinent à l'usage et gage de sécurité. Le centre de recherche et de restauration des documents graphiques, basé au Muséum d'histoire naturelle, comme le laboratoire de recherche des monuments historiques de Champs-sur-Marne sont également concernés par la recherche d'un nouveau site. Les personnels s'inquiètent de ce projet de délocalisation et de fusion de ces laboratoires. Cette mission étant maintenant parvenue à son terme, il est opportun de connaître les préconisations de cette expertise. Les multiples interrogations que suscite l'avenir de ces trois fleurons de la recherche française en matière d'art appellent la transparence. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'elle entend prendre concernant ces centres de recherche publics dont les compétences spécifiques sont internationalement reconnues.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 04/10/2007

L'honorable parlementaire interroge la ministre de la culture et de la communication sur l'avenir des trois laboratoires de recherche et de restauration consacrés au patrimoine. Cette question se situe dans une approche plus globale du traitement des oeuvres et des objets d'art en réserve dont les musées nationaux situés en Île-de-France ont la garde. La question des réserves pérennes mutualisées a franchi une étape importante en 2003 par un regroupement en périphérie de Paris des oeuvres en réserve, menacées par les crues de la Seine, de quatre musées - le Louvre, Orsay, les Arts décoratifs, l'Orangerie - ainsi que de l'École nationale supérieure des beaux-arts. Si le marché conclu début 2003 va faire l'objet d'un renouvellement pour une période maximale de cinq ans à compter du début de l'année 2008, la direction des musées de France travaille également à la recherche d'un site pérenne à l'usage d'un nombre plus important de musées et dans une optique plus large de réserve vivante d'étude, de recherche et de mouvements des collections. C'est dans le cadre de cette réflexion que la question de la réalisation d'un grand centre de recherche, de réserves et de restauration s'est posée, alliant non seulement le travail sur l'objet mobilier mais également le savoir-faire sur le monument et les documents graphiques. Le sujet étant, comme le souligne l'honorable parlementaire, particulièrement délicat, mon prédécesseur a confié une première mission à Alain Erlande-Brandenburg, conservateur général honoraire du patrimoine, qui a rendu ses conclusions en avril 2007. Il est apparu nécessaire de poursuivre les études et les concertations afin de dégager les éléments nécessaires à une prise de décision qui, à ce jour, n'est pas arrêtée. Ainsi, une mission d'approfondissement a été confiée le 4 mai 2007 dans ce sens à l'inspection générale de l'administration des affaires culturelles. Elle porte plus particulièrement sur l'ampleur de l'opération, la pertinence des localisations envisagées et les aspects juridiques et financiers. Il est prévu qu'elle rende ses travaux dans le courant du dernier trimestre 2007.

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