Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - UMP) publiée le 04/05/2006

M. José Balarello rapelle à M. le ministre délégué à l'aménagement du territoire que jamais la planète n'a connu, dit-on, une telle embellie économique avec une croissance de 4,9% en 2004, et de 4,2% en 2005. La France en revanche fait du surplace avec seulement 1,4% de croissance l'an passé.
On a pu lire récemment dans un hebdomadaire, sous le titre choc, « La France à vendre », que depuis une quinzaine d'années, notre pays subit la mondialisation plus qu'il n'en profite : des pans entiers de notre patrimoine national : bureaux, résidences secondaires, oeuvres d'art, hôtels parisiens prestigieux, grands crus, industries, entreprises familiales, sont en train de nous échapper.
Tous les experts internationaux s'accordent à dire que la principale cause de ce phénomène, particulier à la France est notre pouvoir d'achat.
Ainsi pour cause d'ISF et de droits de succession, un de nos plus beaux fleurons, l'entreprise Taittinger, a été vendu aux américains, et nos étudiants parmis les plus brillants continuent à s'expatrier. Alors que de nombreux pays se battent pour défendre leur tissu industriel, les Etats-Unis en tête, nous développons une mentalité « d'assiégés » tant et si bien que Monsieur le Premier minstre a déclaré vouloir « rassembler toutes nos énergies autour d'un véritable patriotisme économique ».
Le désespoir de notre collègue député, qui a cessé de s'alimenter durant plus d'un mois, au risque d'en perdre la vie, doit nous faire réfléchir : dans une zone rurale et de montagne, le tissu social est fragile et quand la désertification guette, on ne peut laisser partir une seule entreprise, si petite soit-elle.
Aussi, il lui demande si, pour compléter les pôles d'excellence rurale, des solutions adaptées à ces régions enclavées ne pourraient pas être envisagées et prévoir notamment que dans ces zones, qui pourraient être classées en zones de revitalisation rurale, l'Etat puisse racheter directement, pour un prix symbolique, les locaux abandonnés définitivement par les entreprises, soit par les soins des Départements, des EPFR (établissemnts publics de financement et de restructuration) ou des Régions, afin de les revendre à d'autres entreprises qui voudraient s'installer et y créer des emplois.
Dans le cas précis de la Vallée d'Aspe, l'Etat ne pouvait-il pas, si l'entreprise Toyal avait quitté les lieux, envisager le rachat des locaux, dans l'attente de repreneurs ?

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La question est caduque

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