Question de M. BOULAUD Didier (Nièvre - SOC) publiée le 31/03/2005

M. Didier Boulaud attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur les modalités de la commande de cinquante-neuf avions Rafale notifiée officiellement par le ministère le 7 décembre 2004. Selon la presse spécialisée, dans un souci d'économie, le ministère a commandé les cinquante-neuf avions Rafale mais sans qu'ils soient équipés de l'optronique secteur frontal (OSF). En conséquence, pour pouvoir mettre en vol ces appareils, sans le système OSF, il serait nécessaire de réaliser une nouvelle campagne d'essais en vol pour valider cette nouvelle configuration et ce nouveau standard. Les résultats de cette campagne pourraient même conduire à modifier l'avion. Enfin, cette campagne, désormais indispensable, s'avère très coûteuse et contredit les soucis d'économie affichés lors de la commande de ces cinquante-neuf avions Rafale. Il lui demande donc quelle est la logique financière d'un tel choix.

- page 895


Réponse du Ministère de la défense publiée le 19/05/2005

L'optronique secteur frontal (OSF) est un équipement optionnel du Rafale apportant, en complément du radar de pointe avant, une capacité passive de détection et de poursuite de cibles grâce à deux voies vidéo et infrarouge. L'OSF est monté sur le Rafale si la mission à effectuer le nécessite. Conformément au besoin exprimé par les états-majors, un avion doit pouvoir exécuter sa mission ou la terminer si elle est déjà engagée, avec un ou plusieurs équipements absents ou en panne si ceux-ci ne sont pas strictement nécessaires à l'exécution de la mission. Aussi, afin de valider le fonctionnement du Rafale, quelles que soient ses configurations, les campagnes d'essais ont été réalisées et satisfaites avec, puis sans, l'optronique secteur frontal, son remplacement par un lest ayant permis de respecter le centrage avion et les performances aérodynamiques de l'appareil. Par conséquent, l'absence de commande d'optronique secteur frontal dans le cadre de la commande de cinquante-neuf Rafale passée par le ministère de la défense n'entraîne pas la nécessité de procéder à une nouvelle campagne de validation de l'appareil et n'engendre donc pas de coût supplémentaire.

- page 1416

Page mise à jour le