Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 18/03/2004

M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des centaines de milliers de français, descendants des souscripteurs Français d'emprunts russes. Jusqu'en 1917, ces souscripteurs, souvent à l'instigation du Gouvernement français, ont consacré leurs économies à ces emprunts, lesquels ont servi à la Russie pour équiper et moderniser son économie. Or ces sommes colossales n'ont jamais été remboursées, suite aux événements politiques qu'a connus ce pays. Pour des raisons diplomatiques, puis économiques, ce dossier a longtemps été bloqué. Désormais, la situation économique de la Russie lui permet d'honorer ses dettes et ainsi d'accorder une indemnité équitable à ces familles spoliées. Il lui demande de lui indiquer ce que le Gouvernement français entend mettre en oeuvre pour le règlement définitif de ce dossier.

- page 629


Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 26/08/2004

Le mémorandum du 26 novembre 1996, complété par l'accord du 27 mai 1997 entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la Fédération de Russie, relatif au règlement définitif des créances réciproques, financières et réelles, entre la France et la Russie antérieures au 9 mai 1945, et le versement par la Fédération de Russie des 400 millions de dollars prévus par ces accords ont définitivement et totalement éteint le contentieux interétatique entre la France et la Fédération de Russie sur les emprunts russes. Le projet de loi d'approbation de ces accords entre la France et la Russie a été adopté par la représentation nationale, le 20 novembre 1997 à l'Assemblée nationale et le 10 décembre 1997 au Sénat, de même que l'article 48 de la loi de finances rectificative pour 1999 relatif aux modalités d'indemnisation des porteurs d'emprunts russes retenues en application de ces accords. Ainsi, l'article 1er de l'accord du 27 mai 1997 stipule que " la partie française, en son nom ou au nom de personnes physiques et morales françaises, ne présente pas à la partie russe ni ne soutient d'une autre manière les créances financières et réelles, quelles qu'elles soient, apparues antérieurement au 9 mai 1945 ". En application de ces dispositions, le Gouvernement de la République française s'abstient de présenter ou de soutenir d'aucune manière les revendications des créanciers, personnes physiques ou morales françaises, à l'encontre de la Fédération de Russie.

- page 1936

Page mise à jour le