Question de M. SERGENT Michel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 02/10/2003

M. Michel Sergent attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'enseignement de la langue française au collège. Pour faire suite à toute une série de mesures visant à favoriser l'enseignement de la langue française dans les écoles primaires et compte tenu des résultats positifs en devenir, il s'avère cependant que la bonne maîtrise du français passe incontestablement pas un renfort de moyens pédagogiques dans les collèges. Sans parler de généralités mais pour répondre à des cas bien spécifiques, n'y a-t-il pas lieu de renforcer l'enseignement de la langue française dans le secondaire, dans certains secteurs, pour certaines classes ou pour certains élèves ? Il lui demande en conséquence les mesures et les dispositifs déjà mis en oeuvre pour conforter et renforcer l'enseignement du français au collège et le remercie de lui indiquer s'il entend généraliser les mesures expérimentales soutenues par les professeurs, les aides éducateurs, les étudiants bénévoles qui font du soutien en français en dehors des heures de cours normales.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 27/11/2003

Donner à tous les élèves une culture commune en développant les compétences de base est l'un des objectifs assignés à l'enseignement, que l'on se situe à l'école primaire, au collège ou au lycée. Cela se traduit par le souci d'amélioration de la maîtrise de la langue française et du langage, que la continuité des apprentissages d'un cycle à l'autre garantit. Si l'école primaire a mis en place des actions spécifiques de prévention de l'échec en matière d'acquisition de la langue avec le plan de prévention de l'illettrisme dont font partie les cours préparatoires à effectif réduit, c'est cependant l'action continue tout au long de la scolarité qui se révélera efficace. Ainsi, la qualité des pratiques quotidiennes de la classe, l'application des programmes tant du point de vue du contenu qu'ils définissent que des approches pédagogiques qu'ils préconisent, doit permettre d'obtenir les améliorations escomptées. Ces actions trouvent leur prolongement dans la formation des collégiens pour laquelle l'exigence de réussite générale intègre l'attention particulière accordée à la maîtrise de la langue. Les établissements, dans le cadre de l'autonomie qui leur est conférée, reçoivent des moyens intégrés à la dotation horaire globalisée (DHG). Le mode d'utilisation des heures explicitement dédiées à l'aide aux élèves de 6e et à l'accompagnement de leur travail personnel relève de l'initiative de l'établissement et doit nécessairement prolonger l'action des professeurs dans leur classe en permettant une pédagogie plus différenciée. A cet égard, l'exploitation des évaluations diagnostiques à l'entrée en 6e est une aide précieuse dans la détermination des appuis à apporter aux élèves. L'organisation des enseignements en classe de 6e et au cycle central offre également aux établissements la possibilité de mettre en place des dispositifs spécifiques permettant des approches pédagogiques individualisées sous la responsabilité d'une équipe de suivi ouverte aux compétences nécessaires présentes dans l'établissement. Les itinéraires de découverte au cycle central contribuent, quant à eux, aux acquisitions de connaissances et de compétences ; ils entrent dans la démarche de consolidation de la maîtrise de la langue. Dans le cadre de leur autonomie, en particulier pédagogique, et à partir de la situation spécifique qui est la leur, les établissements sont habilités à opérer les choix les plus propices à répondre à la diversité des besoins de leurs élèves afin de garantir à tous la réussite de leur parcours scolaire.

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