Question de Mme CERISIER-ben GUIGA Monique (Français établis hors de France - SOC) publiée le 17/04/2003

Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur la situation des professeurs recrutés locaux du lycée français à Bamako, candidats au CAPES externe ou interne, et à la situation des professeurs " résidents ", candidats à l'agrégation qui ne peuvent plus passer les épreuves écrites de leur concours à Dakar, centre le plus proche de Bamako, mais sont dorénavant tenus de se déplacer à Bordeaux. Une réponse de l'administration civile chargée de la sous-direction du recrutement et datée du 15 janvier 2003 invoque en effet des " raisons de sécurité, de délais de transmission et d'acheminement des sujets ". Or cette réponse ne tient pas puisqu'il n'y a aucune transmission de sujets à Bamako. Les candidats de Bamako doivent payer un trajet vers la France, en sus d'un séjour onéreux. Ceux de Dakar ne subissent aucun de ces préjudices. Il y a inégalité de traitement. Le problème se posant dans les nombreux pays où sont établis des écoles francaises, elle lui demande, étant donné le niveau de salaires des recrutés locaux, de prendre des mesures afin que les épreuves écrites des concours internes du ministère puissent être organisées dans des centres régionaux à distance raisonnable du lieu d'exercice des candidats. Le corps enseignant de ces écoles est constitué pour moitié d'auxiliaires (environ 6 000 personnes) auxquels il faut donner des perspectives de carrière. Elle lui demande en outre comment, dans ces conditions, les écoles pourront continuer à recruter des enseignants auxiliaires localement si, en pratique, la possibilité de se présenter aux concours internes leur est retirée.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 19/06/2003

Les centres des épreuves écrites d'admissibilité à l'étranger ont été progressivement fermés afin d'éviter au maximum les difficultés, voire les risques, que représentent chaque année la multiplication et la dispersion des lieux de concours. La sécurité des concours dépend, en effet, des conditions de surveillance, du respect des décalages horaires et des délais d'acheminement des sujets et des copies. Bien que le nombre de candidats inscrits soit réduit, les personnels des ambassades éprouvent des difficultés à assurer dans de bonnes conditions l'organisation des épreuves écrites, le nombre de sections et d'options ouvertes aux concours nécessitant une mise en place délicate qui se situe, pour les concours internes, sur une période de dix jours. Pour ces raisons, le centre d'Abidjan fermé au cours de la session 2003 ne sera pas rouvert à la session 2004. Il est précisé qu'il avait été offert aux candidats inscrits à Abidjan de composer soit dans une académie en France soit à Dakar, or 50 % d'entre eux ont opté pour venir composer en France.

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