Question de M. del PICCHIA Robert (Français établis hors de France - UMP) publiée le 04/04/2003

Question posée en séance publique le 03/04/2003

M. le président. La parole est à M. Robert Del Picchia.

M. Robert Del Picchia. Ma question s'adresse à Mme la ministre déléguée à l'industrie, mais, si vous le permettez, monsieur le président, je veux auparavant revenir sur la question de Mme Cerisier-ben Guiga : en tant que sénateur représentant les Français de l'étranger, je remercie M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie de la réponse qu'il vient de nous apporter. Les représentants des Français de l'étranger de la majorité sont toujours attentifs au bien-être de nos compatriotes les plus défavorisés (exclamations sur les travées du groupe socialiste),...

M. Didier Boulaud. Vous êtes en retard d'un métro !

M. Robert Del Picchia. ... et ils avaient entendu leur demande.

M. Guy Penne. Ce sont les sénateurs de l'opposition qui les ont entendus !

M. Robert Del Picchia. Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir répondu à cette demande. (Très bien ! et applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)

M. Didier Boulaud. Cela s'appelle prendre le train en marche !

M. Robert Del Picchia. J'en viens à ma question.

La coopération franco-allemande est déjà bien établie. Dans le domaine de l'industrie, elle a donné naissance, on le sait, à de grands groupes et à des succès incontestables : Airbus, EADS, Ariane, et j'en passe.

M. René-Pierre Signé. Une question qui a déjà été posée !

M. Robert Del Picchia. Il est vrai aussi que l'Allemagne est notre premier partenaire économique. Je voudrais rappeler une comparaison : les échanges entre la France et le seul petit Land de Bade-Wurtemberg le long de la frontière sont plus importants que les échanges entre la France et le Japon.

L'Allemagne reste notre premier partenaire, même si la crise est bien là.

Madame la ministre, vous avez reçu il y a quelques jours votre homologue allemand, M. Adamowitsch.

Que peut-on faire de plus que ce qui existe déjà ?

Par ailleurs, ne devrions-nous pas resserrer nos relations avec les autres partenaires européens ?(Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)

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Réponse du Ministère délégué à l'industrie publiée le 04/04/2003

Réponse apportée en séance publique le 03/04/2003

Mme Nicole Fontaine, ministre déléguée à l'industrie. Monsieur le sénateur, que peuvent faire ensemble les deux ministres allemand et français de l'industrie ? La journée que j'ai organisée avec mon homologue M. Adamowitsch s'inscrivait, bien sûr, dans le cadre de la coopération franco-allemande et dans le prolongement du quarantième anniversaire du traité de l'Elysée, mais j'avais en outre pu observer que, sur un certain nombre de dossiers industriels particulièrement sensibles - des dossiers très lourds comme la chimie ou les propositions de directive sur le nucléaire -, nous avions des analyses très proches et donc tout intérêt à rechercher des positions communes.

Je tiens à le souligner, car cela me semble très important : le fait que la France et l'Allemagne s'entendent sur certains dossiers, sur certains textes, n'est absolument pas de nature à nuire à l'ensemble de l'Europe. Cela permet au contraire de progresser plus vite vers l'adoption de tels textes.

Cela étant, vous avez raison de dire, monsieur le sénateur, que la relation bilatérale franco-allemande ne doit pas être exclusive. C'est ainsi que j'ai pris une initiative du même ordre avec mon homologue espagnol une journée de travail, le 16 avril prochain, nous permettra de faire fructifier nos convergences et de dégager un certain nombre de positions communes. A cet égard, la relation euroméditerranéenne me tient particulièrement à coeur. (Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)

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