Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 12/04/2001

M. Claude Huriet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la forte augmentation des prix de la viande porcine. En effet, il souligne que, depuis près d'un an, les entreprises industrielles de charcuteries doivent faire face à une forte hausse du prix de leur matière première principale, la viande de porc. Cette augmentation s'est accentuée et a pris une ampleur exceptionnelle depuis le début du mois de février 2001. Après avoir enregistré une hausse de 51 % au cours de l'année 2000, les cours du porc ont progressé de 61 % depuis le début de l'année. Il lui rappelle que cet état de fait est dû : à une baisse de la production porcine de 2 % au plan communautaire ; au transfert de la consommation de viande bovine vers la viande porcine et à l'apparition de la fièvre aphteuse en Grande-Bretagne. Cette situation entraîne la fermeture des abattoirs de porc britanniques pour une durée de deux à trois semaines et a pour conséquence une hausse importante de la demande dans les autres pays européens. En conséquence, il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre afin de répondre aux légitimes préoccupations des professionnels concernés.

- page 1231


Réponse du ministère : Économie publiée le 05/07/2001

La demande des consommateurs pour les produits de charcuterie, en particulier ceux fabriqués avec de la viande porcine, s'est considérablement accrue depuis deux ans renouant ainsi avec une conjoncture favorable que les opérateurs n'avaient pas connue depuis plusieurs années. Elle a encore récemment augmenté du fait d'un report de la consommation de viande bovine vers d'autres produits animaux. Les cours du porc, dont la nature cyclique est bien connue, ont un impact favorable sur les entreprises de transformation lorsqu'ils sont bas, ce qui était le cas en 2000. Confrontés à une hausse de leur prix de revient, il appartient à ces opérateurs d'ajuster leur pratique commerciale, comme le ferait tout opérateur économique dans le cas d'espèce. En tout état de cause, la hausse conjoncturelle, accélérée par la crise sur la viande bovine, connaît d'ores et déjà un repli depuis plusieurs semaines. Il n'est donc pas envisagé de soutiens spécifiques aux entreprises industrielles de charcuterie, qui peuvent néanmoins bénéficier, en cas de difficulté particulière, des régimes de droit commun d'aides aux entreprises en difficulté.

- page 2244

Page mise à jour le