Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 08/03/2001

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur sa réponse à la question nº 25488 parue à la page 2998 du Journal officiel, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites, du 31 août 2000, et dans laquelle il est précisé qu'" un projet de création d'une filière de formation de sages-femmes est en train de se mettre en place en Haïti ". Il le remercie de bien vouloir lui indiquer la participation de la France à la concrétisation de ce projet.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 31/05/2001

Réponse. - Estimée à 456 pour 100 000 naissances vivantes en 1991, la mortalité maternelle en Haïti reste très élevée, dans un pays où 80 % des accouchements ont lieu à domicile avec le plus souvent l'aide d'une matrone traditionnelle. L'accès à des soins de qualité suppose un effort de formation des 11 000 accoucheuses traditionnelles du pays. A la demande du ministère de la santé, une étude a été lancée avec l'appui de l'Institut de médecine tropicale d'Anvers concernant les besoins obstétricaux non couverts. La France, qui a d'abord appuyé la formation en obstétrique des infirmières affectées dans les maternités, a surtout mené, depuis 1997, des actions en faveur de la création d'une filière spécifique sages-femmes (plaidoyer, missions de spécialistes des départements français des Amériques pour la préparation du cursus, commande d'ouvrages, achat de matériels pédagogiques, accès à un site internet de la discipline avec bibliographie détaillée)... Une filière de formation d'infirmières sages-femmes a été lancée en novembre 2000, au sein de l'Ecole nationale d'infirmières de Port-au-Prince en attendant la création d'une école de sages-femmes à part entière. Une quarantaine de candidates y sont inscrites dont la moitié sont des infirmières terminant leurs études (durée de formation : trois ans) et l'autre moitié, des infirmières en cours d'emploi originaires des différents départements du pays. Cette formation spécifique, théorique et pratique, sera d'une durée d'un an. L'école interrégionale de sages-femmes de Fort-de-France continuera à appuyer l'initiative en tant que de besoin. En outre, quatre bourses de stage sont prévues pour les quatre monitrices impliquées dans cette formation : ce stage, qui se déroulera probablement à Marseille, portera sur la pédagogie moderne en matière de gynéco-obstétrique.

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