Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 01/06/2000

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les difficultés rencontrées par les écoles primaires en milieu rural. En effet, certaines petites communes souhaiteraient vivement pouvoir offrir aux jeunes enfants du primaire la possibilité d'étudier une langue étrangère. Or, faute de budget suffisant, ces communes sont contraintes de renoncer à cette chance pour leurs enfants. Alors même que l'intégration européenne se renforce chaque année, l'apprentissage d'une langue étrangère devient impératif pour cette jeunesse. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui préciser les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour remédier à cette lacune.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/09/2000

Réponse. - La maîtrise des langues vivantes est aujourd'hui une nécessité pour nos élèves, futurs citoyens d'une Europe forte de son plurilinguisme et de ses différentes cultures. Comme il a été annoncé dans la conférence de presse du 20 juin 2000, un plan ambitieux va être mis en uvre pour que dans les cinq ans, tous les élèves de 6e apprennent deux langues vivantes, l'une commencée à l'école primaire, l'autre débutée au collège. Dès la rentrée 2000, l'apprentissage d'une première langue vivante sera généralisé dans toutes les classes de CM2. Actuellement, l'enseignement est mis en place dans 85 % d'entre elles. Il faudra une année supplémentaire pour atteindre le même objectif dans les classes de CM1, qui ne sont actuellement que la moitié à bénéficier de cet enseignement. Dans cette perspective, toutes les ressources en personnels sont mobilisées et de nouveaux moyens sont dégagés. Ils doivent bénéficier prioritairement aux petites communes dans lesquelles l'implantation de l'enseignement de langues s'avère plus difficile. En particulier, des intervenants extérieurs (locuteurs natifs, diplômés en langues vivantes, personnes ayant effectué des séjours à l'étranger...) peuvent être recrutés en tant que personnels vacataires par les inspections académiques qui disposent à cet effet d'une enveloppe financière. Des crédits nouveaux ont été obtenus au titre du budget initial 2000 et dans le cadre du collectif budgétaire 2000. D'autre part, les nouvelles technologies offrent désormais des ressources en matière éducative que nous ne devons plus ignorer. Des actions vont être engagées dès l'année 2000 afin de diffuser des logiciels de langues vivantes dans les écoles. Les petites écoles et notamment celles qui sont situées en milieu rural, seront les premières bénéficiaires de ces nouveaux outils.

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