Question de M. BARNIER Michel (Savoie - RPR) publiée le 26/03/1998

M. Michel Barnier appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les préoccupations de nombreux élus liées à l'augmentation de la contribution sociale généralisée, décidée par le Gouvernement dans le cadre de la loi de finances pour 1998. D'une part, l'augmentation de la CSG ne sera pas compensée par la baisse des cotisations salariales pour les salariés dont la rémunération est fortement constituée de primes. D'autre part, cette augmentation aura aussi un effet négatif sur les indemnités des élus locaux. La charge d'élu local est de plus en plus lourde et les responsabilités liées à cette fonction se sont accrues. A tel point que de nombreux élus, aux élections municipales de 1995 notamment, ont choisi de ne pas se représenter. Leurs indemnités sont modestes et il conviendrait que celles-ci restent à un niveau acceptable. Il lui demande donc si, dans ces deux cas spécifiques, des compensations ont été prévues pour maintenir les niveaux de rémunération ou d'indemnisation.

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Transmise au ministère : Emploi


Réponse du ministère : Emploi publiée le 22/04/1999

Réponse. - Le relèvement du taux de la contribution sociale généralisée (CSG) de 3, 4 à 7,5 % à compter du 1er janvier 1998, tel que prévu par la loi nº 97-1164 du 19 décembre 1997 de financement de la sécurité sociale pour 1998, s'applique aux indemnités de fonction versées aux élus locaux par les collectivités territoriales, leurs groupements ou leurs établissements publics, lesquelles sont assujetties à cette contribution en vertu de la loi de finances pour 1991 (notamment article 128 de la loi nº 90-1168 du 29 décembre 1990, repris à l'article L. 136-2 du code de la sécurité sociale). Cette augmentation s'est accompagnée de deux autres mesures : d'une part, la baisse de la cotisation d'assurance maladie à la charge de l'assuré social ou la suppression de cette cotisation, dans le cas où son taux était inférieur ou égal à 4,75 % (cette mesure est applicable aux élus locaux, lorsqu'ils sont affiliés au régime général au titre de leur mandat local) ; d'autre part, la déduction fiscale de la CSG à hauteur de 5,1 % qui concerne également les indemnités de fonction versées à tous les élus locaux. Concernant les élus locaux qui ne sont pas affiliés au régime général, l'augmentation du taux de la CSG ne pouvait avoir de contrepartie en l'absence de cotisations d'assurance maladie. Pour autant, l'assujettissement se justifie pleinement puisqu'il contribue à traiter de la même façon, au regard du prélèvement social, les indemnités des élus locaux et les différentes formes de rémunération des ménages. Par ailleurs, le Gouvernement a souhaité, à l'occasion du débat sur les projets de loi relatifs au cumul des mandats, introduire une disposition revalorisant les indemnités des maires. Cette revalorisation devrait répondre au souhait des honorables parlementaires, l'effet de cette revalorisation étant largement supérieur à celui de l'augmentation de la CSG. Un amendement en ce sens, voté en première lecture par l'Assemblée nationale, n'a pas été toutefois retenu par le Sénat, l'examen de ces projets devant se poursuivre en 1999.

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