Question de M. DARNICHE Philippe (Vendée - NI) publiée le 13/02/1997

M. Philippe Darniche appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale sur l'important problème que posent les " prémix ", notamment auprès des jeunes consommateurs. Vendues en packs de canettes, ces boissons sont composées par l'association d'alcool fort et d'une boisson rafraîchissante, souvent gazéifiée, telles que whisky et soda, gin et tonic, rhum et cola, présentées comme " toniques et rafraîchissantes ", mais pouvant contenir jusqu'à 7 % d'alcool. L'absorption de ces nouvelles boissons, vendues à des prix attractifs (moins de dix francs l'unité), dans le but d'initier les jeunes aux boissons alcoolisées, peut, à terme, entraîner chez eux un phénomène de dépendance psychologique et une orientation croissante pour le goût des alcools forts. Face à l'inquiétude devant l'apparition de ces nouveaux produits, il lui demande quelles mesures il envisage prendre afin de faire face au développement pernicieux de ces produits et d'en réglementer les conditions de mise en vente au public.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 03/04/1997

Réponse. - Le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale est parfaitement conscient du danger présenté par ces nouvelles boissons-soda mélangées d'alcool distillé, destinées plus particulièrement aux jeunes. L'avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France, qu'il avait saisi sur ce sujet, en date du 10 septembre 1996, met l'accent sur l'aspect trompeur de ces boissons susceptibles d'induire une dépendance comme toute boisson alcoolique. Une réflexion est en cours en vue de définir les actions qui s'imposent pour mieux protéger les jeunes contre les risques liés à la banalisation de ces nouvelles boissons alcooliques. Le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale entend soulever auprès de la Commission européenne les problèmes posés par ce type de produits d'un point de vue de santé publique afin que des solutions puissent être dégagées au niveau européen. La loi de financement de la sécurité sociale a d'ores et déjà renforcé la taxation de ces produits. Des mesures visant à imposer l'inscription d'un message d'information sanitaire sur les différents conditionnements de ces produits sont par ailleurs à l'étude.

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