Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - CRC) publiée le 21/12/1995

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace sur la demande des habitants du quartier des Courtillières à Pantin pour l'ouverture d'un bureau de poste dans leur cité qui s'étend sur les villes de Pantin et Bobigny. La demande des habitants pour l'ouverture d'un tel équipement est légitime car elle s'appuie sur de réels besoins : cette cité de 2 000 logements est un gros village de 6 000 habitants. L'implantation de services publics comme La Poste peut créer de vrais emplois et être facteur de restructuration et de vie dans cette cité, reconnue en difficultés par les gouvernements successifs. Les habitants des Courtillières sont obligés de se rendre soit au bureau du Montfort à Aubervilliers, soit à celui du 8-Mai-1945 à La Courneuve. Ces deux bureaux de poste sont continuellement surchargés et ne peuvent remplir leurs missions dans de bonnes conditions. Les habitants des Courtillières à Pantin, ceux de Bobigny, ceux de la cité universitaire de l'hôpital Avicenne, mais aussi les agents du bureau de poste Montfort, les salariés de la zone industrielle de Bobigny, ainsi que les associations et les syndicats ont des intérêts convergents. Ils souhaitent tous faciliter la vie des habitants et des salariés en améliorant les prestations du service public, mais également en créant des perspectives d'emplois dans un quartier particulièrement sinistré. Le ministre de la ville et de l'intégration avait promis au cours de différents débats sur les banlieues de contribuer au rapprochement des services publics et de la population. C'est pourquoi elle lui demande d'intervenir pour la création d'un bureau de poste dans le quartier des Courtillières à Pantin.

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Réponse du ministère : Poste publiée le 28/03/1996

Réponse. - La présence postale en milieu urbain, notamment dans les quartiers en difficulté, est en adéquation avec la politique de la ville définie et conduite par l'Etat. La Poste a consacré, en 1995, plus de 26 millions de francs à la rénovation des bureaux et à l'amélioration de l'offre de services dans ces quartiers. En effet, le bureau de poste demeure souvent dans les quartiers difficiles, le dernier des services publics présents, assurant ainsi un lien économique et social avec la collectivité qui serait rompu sans lui. La Poste, consciente de ce rôle, développe une politique d'offre spécifique : produits adaptés à une clientèle souvent exclue du système bancaire, affectation d'agents d'accueil et d'interprètes, adaptation du service courrier à son contexte (facteurs et agences de cité, par exemple), coopération avec les services de l'Etat. La poste de Seine-Saint-Denis, qui compte une implantation sur cinq en zone difficile, poursuit son effort de modernisation à l'exemple du bureau de La Courneuve 4 Routes, qui a été équipé d'un cinquième guichet informatisé et où un agent d'accueil a été installé, et de celui de La Courneuve Ouest Cité des 4 000, dont l'ouverture a eu lieu au mois de février dernier à la suite d'un réaménagement. De plus, en mars 1996, un nouveau point de contact ouvrira dans le quartier de Francs-Moisins à Saint-Denis. S'agissant plus particulièrement de Pantin, cette ville dispose de trois bureaux de poste regroupant un nombre total de guichets supérieur à la moyenne départementale. La création d'un nouveau point de contact dans le quartier des Courtillières implique de revoir l'ensemble du dispositif de la présence postale sur le territoire de la commune. Celui-ci pourra être revu dans le cadre de l'élaboration du schéma départemental d'organisation et d'amélioration des services publics prévu à l'article 28 de la loi du 4 février 1995, schéma qui doit élaboré en concertation entre les élus, les collectivités locales et La Poste.

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