Question de M. ROCCA SERRA Jacques (Bouches-du-Rhône - R.D.E.) publiée le 27/07/1995

M. Jacques Rocca Serra appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur la situation des éleveurs ovins français. Les éleveurs ovins français connaissent en effet des inquiétudes quant à la chute du prix des agneaux, consécutive aux récentes dépréciations des monnaies britannique, italienne et espagnole. De ce fait, les agneaux, anglais et irlandais notamment, favorisés par ce surcroît de compétitivité, tirent les prix à la baisse, mettant ainsi en péril des années d'efforts et d'adaptations techniques et économiques en France. Il lui demande en conséquence si des solutions immédiates et efficaces sont prévues par le Gouvernement pour compenser les pertes de revenu des éleveurs ovins à un moment où le calcul de la prime compensatrice ovine ne parvient plus à le faire complètement.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 10/10/1995

Réponse. - Les fluctuations monétaires entraînent en effet une concurrence accrue des importations du Royaume-Uni et de l'Irlande qui contribue à la baisse du prix des agneaux français ; mais il convient de noter que l'on constate sur le 1er semestre une baisse des importations supérieures en valeur absolue à la baisse des exportations. Pour la campagne 1995, la baisse des cours observée dans les principaux pays producteurs de l'Union entraîne une augmentation de la prime compensatrice ovine (PCO). Celle-ci vient d'être fixée à 26 écus soit 172,17 F par brebis, ce qui correspond à une augmentation de 20 p. 100 par rapport à la campagne précédente, la PCO ayant été de 141,99 F par brebis en 1994. Cette hausse de la PCO compense une baisse de prix de 1,89 F par kilogramme. Or le prix de marché pour 1994 en France a été de 22,78 F par kilogramme et le prix estimé pour 1995 est de 22,02 F, soit une baisse de prix de 0,76 F seulement. Ainsi la hausse de la PCO devrait compenser la baisse de prix en France.

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