Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 14/10/1993

M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre délégué aux relations avec le Sénat, chargé des rapatriés sur les conditions d'application des articles 9 et 11 de la loi n° 82-1201 du 3 décembre 1982, modifiée par la loi n° 87-503 du 8 juillet 1987, relatives au reclassement des anciens combattants de la seconde guerre mondiale partis en Afrique du Nord pour libérer la Corse puis débarqués en Italie et sur la Côte d'Azur. Parmi 4 000 dossiers présenté, 1 000 restent sans instruction ; 250 des 400 dossiers ayant donné lieu à un avis favorable de la commission de reclassement n'ont toujours pas fait l'objet d'un arrêté. Cette situation est gravement préjudiciable pour ces hommes qui, pour certains, ont formulé leur demande depuis près de dix ans. Il lui demande donc quelles dispositions le Gouvernement envisage de prendre et dans quels délais.

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Réponse du ministère : Relations avec le Sénat publiée le 04/11/1993

Réponse. - L'honorable parlementaire fait état de retards et de difficultés dans le traitement des dossiers de reclassement des fonctionnaires rapatriés, anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale. Les commissions administratives de reclassement mises en place par le décret no 85-70 du 22 janvier 1985 ont procédé à l'examen de 2 784 dossiers depuis leur création. Les commissions ont déjà examiné 344 dossiers en six réunions depuis le début de l'année 1993. Actuellement le secrétariat des commissions administratives de reclassement détient 450 dossiers en instance. S'agissant par ailleurs de la gestion des dossiers de reclassement, deux réunions interministérielles se sont déjà tenues avec l'ensemble des départements concernés par l'application des articles 9 et 11 de la loi du 3 décembre 1982. Celles-ci ont permis de faire le point sur un certain nombre de problèmes touchant notamment à la méthodologie d'instruction des dossiers et aux moyens d'en accélérer le traitement. C'est ainsi qu'il a été décidé que les avis favorables non encore suivis d'effet feraient rapidement l'objet d'arrêtés de reclassement et que les dossiers renvoyés et les 900 dossiers encore en cours d'instruction dans les administrations seraient présentés par les services aux commissions administratives de reclassement, dans les délais les plus brefs. De plus, une relance systématique sera désormais effectuée auprès des administrations. Une circulaire est en cours de préparation à ce sujet. A l'heure actuelle, selon les renseignements communiqués par les ministères, 174 arrêtés de reclassement ont été signés et 115 arrêtés sont en cours. Les arrêtés déjà signés se répartissent comme suit : ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville : 7 ; ministère de l'agriculture et de la pêche : 9 ; ministère des anciens combattants et victimes de guerre : 1 ; ministère de la défense : 5 ; ministère de l'équipement, des transports et du tourisme : 24 ; ministère de l'aviation civile : 11 ; ministère de la mer : 3 ; ministère des finances : 42 ; ministère de l'industrie : 4 ; EDF-GDF : 10 ; ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire : 39 ; La Poste : 8 ; Télécom : 3 ; PTT : 2.

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