Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 15/04/1993

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'environnement sur le traitement actuellement utilisé pour les eaux de rivières et les rendre consommables. L'utilisation du chlore permet la destruction des bactéries mais transforme le goût de l'eau. Elle lui demande de lui faire connaître son avis sur le principe, la possibilité d'utilisation, d'extension du procédé de " manofiltration sur membrane ". Elle lui demande de lui faire connaître les mesures envisagées pour la mise en place avec l'aide de l'Etat d'un système expérimental actuellement mais qui semble faire preuve de son efficacité.

- page 631


Réponse du ministère : Environnement publiée le 22/07/1993

Réponse. - Les questions relatives à la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine et, par voie de conséquence, celles qui touchent au traitement des eaux naturelles en vue de les rendre propres à être consommées sont de la compétence du ministère chargé de la santé. Les procédés, appareils et substances utilisées en vue de ce traitement doivent avoir fait l'objet d'une agrément par ce ministère, après avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France. Le ministère de l'environnement considère que le traitement bactériologique de l'eau est envisageable par divers procédés. Le chlore et ses dérivés sont parmis les bactéricides les plus puissants et les plus sûrs dont on dispose. La quasi-disparition des grandes maladies d'origine hydrique est à leur actif. Leurs effets secondaires font toutefois paraître souhaitable, dans certaines conditions, de leur trouver des procédés de remplacement ou de complément aussi efficaces. A cet égard les procédés dit de nanofiltration par membranes paraissent effectivement extrêmement prometteurs. Des expérimentations ont été conduites par les constructeurs ou les utilisateurs potentiels de ces procédés et le Conseil supérieur d'hygiène publique de France a déjà été saisi de plusieurs demandes d'agrément, voire de mise en service d'unités pilotes comme à Auvers-sur-Oise, auxquelles il a en général été porté à donner un avis favorable. Le choix des filières de traitement et des procédés employés, sous réserve de l'accord des services de la santé, reste naturellement la prérogative des collectivités, communes et syndicats de communes, responsables de la distribution de l'eau.

- page 1202

Page mise à jour le